Line Renaud: confidences d’une femme libre

Click:gold buyers near me
Dans son autobiographie, Et mes secrets aussi (Robert Laffont) elle évoque, pour la première fois, sa double vie entre son cher Loulou et son amant américain…

Gala: Pourquoi avoir attendu si longtemps pour vous dévoiler sans tabou?
Click Here: New Zealand rugby storeLine Renaud: J’ai toujours su que je le ferais un jour car je voulais évoquer moi-même ma vie de femme. Mes cinquante ans de complicité avec Loulou Gasté n’ont pas été tout le temps un conte de fées, croyez-moi! Cette autobiographie m’a permis d’expliquer, entre autres, comment nous avons réinventé, au fil du temps, notre relation. Quand on a résisté aux tempêtes, c’est que l’amour est indestructible…

Gala : Avant d’être votre époux, Loulou a été, sur le plan professionnel, votre Pygmalion. Un mentor qui pouvait être tyrannique!
L.R : J’avais dix-sept ans quand je suis sortie des jupes de ma mère et de ma grand-mère pour tomber dans les mains de Loulou. Guitariste, il était aussi un compositeur reconnu, dont je chantais le répertoire. Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois, en 1945, je m’attendais à voir un vieux monsieur. Eh bien, pas du tout ! J’ai eu en face de moi un homme de trente-sept ans, sportif, élégant, tellement charmeur ! Il était mon idole. Je le trouvais irrésistible, je lui ai fait un grand numéro de charme, moi aussi. Loulou m’a entièrement façonnée, conseillée. J’étais malléable et je lui obéissais parce que je savais au fond de moi qu’il avait toujours raison. Loulou, il m’a tout appris!

Gala : Pourtant, au début, le coup de foudre n’a pas été réciproque
L.R : C’est vrai que j’étais folle de lui! Mais Loulou, pour oublier un divorce dont il ne se remettait pas, accumulait les conquêtes. Il était très séducteur, très italien, avec un tel sourire…

Gala : A dix-huit ans, vous tombez enceinte de lui. Et votre avortement tourne au désastre!
L.R : Cela s’est passé dans de sinistres conditions, à Paris, dans le quartier des Halles. Une adresse que quelqu’un avait donnée à Loulou. Il n’était évidemment pas question que je garde l’enfant. J’étais trop jeune et lui n’en voulait évidemment pas non plus. Juste après, j’ai fait une septicémie qui a bien failli me tuer! Un gynécologue est venu à la maison et m’a fait un curetage sur la table de notre salle à manger. J’ai horriblement souffert! Loulou pleurait, moi aussi. Et quand tout a été fini, il m’a regardée et m’a dit : «Tu sais, je ne pourrai plus jamais me passer de toi!»

Gala : Au lieu de vous éloigner, cette épreuve vous a soudés à jamais…
L.R : Absolument. Pour la première fois, ce jour-là, il m’a dit les mots que j’attendais.

Gala : Pourquoi n’avez-vous pas, par la suite, fondé une famille ?
L.R : Quelques années plus tard, j’ai fait une fausse couche. Après avoir subi d’autres complications, je ne pouvais plus tomber enceinte! L’adoption ? Il ne voulait pas en entendre parler. Loulou n’avait pas envie d’être père car son enfant, c’était moi!

Gala : Vous avez donc fait le deuil de la maternité…
L.R : Oui. Et toute ma vie, devenir mère m’a terriblement manqué!

Gala : En 1963, vous êtes meneuse de revue au «Dunes», à Las Vegas. Alors que Loulou est rentré en France, vous rencontrez Nate Jacobson, qui sera votre amant pendant… dix-huit ans! Vous écrivez même «Dieu que je l’ai aimé quand il m’a fait l’amour!”
L.R : C’est vrai. Mais je ne l’ai jamais aimé comme Loulou! D’ailleurs, je l’avais prévenu que jamais je ne divorcerais pour l’épouser. Nate, c’était Napoléon avec les yeux de Sinatra. Il avait créé le Caesars Palace et en était, à l’époque, le directeur. Il a réussi à m’avoir par son charme, son humour, sa détermination. Nos disputes étaient homériques mais il arrivait toujours à ses fins avec son « blabla » enjôleur. Avec lui, j’ai découvert le monde des affaires. Un univers qui me fascinait.

Découvrez la suite de l’interview dans Gala, mercredi en kiosques