Emmanuel Macron « ne tient pas ses ministres » : Marlène Schiappa s’est sentie visée

Ce mercredi 3 février, Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, a fustigé la manière dont certains ministres parleraient de lui. Se sentant visée, Marlène Schiappa lui a répondu sur Twitter.

Le président de la République devrait tenir ses ministres. Aucun ministre ne peut parler comme ça d’un élu local, quel qu’il soit.” Ces mots, ce sont ceux d’Éric Piolle. Le maire EELV de Grenoble les a tenus au micro de France Inter, ce mercredi 3 février. En janvier dernier, Marlène Schiappa l’avait accusé de “soumissionface aux dealers dans sa ville dans La Matinale sur CNews. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la Citoyenneté, s’est alors semble-t-il sentie visée par les propos d’Éric Piolle. Sur son compte Twitter, ce même jour, l’ancienne secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a tenu à réagir.

Dans un long message, Marlène Schiappa a rappelé qu’on “ne tient pas un être humain. “Dirait-on cela d’un ministre homme ? Non ! Un homme politique est volontaire. Une femme politique, elle, doit être tenue”, a-t-elle dénoncé. Plus que furieuse, la responsable politique a qualifié l’expression d’Éric Piolle – “qui ne supporte pas qu‘(elle) montre ses insuffisances”, selon elle – de “vilaine”. Pourtant, le maire de Grenoble ne visait pas seulement la ministre, comme le précise le Huffington Post. L’élu s’adressait également à Gérald Darmanin. Le 28 août 2020, le ministre de l’Intérieur l’avait en effet accusé “d’un manque d’implication dans le domaine de la sécurité” et lui reprochait son “angélisme” dans un courrier, comme l’avaient relaté nos confrères de LCI le même jour.

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Vers une nouvelle stratégie de communication ?

En décembre 2018, plusieurs ministres d’Emmanuel Macron avaient déjà été épinglés pour leurs sorties remarquées et leur langage familier. Comme nous vous le relations, les personnalités politiques abandonnent peu à peu leurs longs discours solennels pour apparaître plus proches de la population. Ainsi, appelé à réagir sur l’agression de Michel Zecler, Gérald Darmanin avait été invité au JT de France 2, le 26 novembre 2020. “Lorsque des gens déconnent, ils doivent quitter l’uniforme”, avait-il déclaré. Des propos qui avaient particulièrement choqués l’avocate de la victime, Me Hafida El Ali. “Il y a des mots qui m’ont quelque peu surpris. ‘Déconner’, qui ne sont pas à la hauteur, je pense, d’un ministre”, avait-elle affirmé sur le plateau de BFMTV, le lendemain.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Patrick Bernard / Fabien Cottereau / Bestimage