Coup de pub ou projet d’investissement interstellaire ? Le rappeur américain Lil Uzi Vert a annoncé jeudi vouloir devenir propriétaire de la planète WASP-127b.
L’annonce était accompagnée du hashtag « #Neuralink », nom d’une entreprise de neurotechnologie co-fondée par Elon Musk. Selon Grimes, la musicienne et compagne d’Elon Musk, le rappeur a presque bouclé son dossier pour acquérir la planète.
Toutefois, ce désir de propriété spatiale « n’a pas de sens juridique, ou de légitimité », détaille à 20 Minutes Alain Lecavelier, astronome. D’ailleurs, « peut-être que la meilleure réponse se trouve dans le livre Le Petit prince de Saint-Exupéry », ajoute-t-il avec humour. Dans le chapitre XIII, le héros rencontre un homme d’affaires occupé à compter les étoiles dont il décrète lui-même qu’elles sont sa propriété.
Gare aux certificats d’acquisition
Eric Lagadec, président de la Société française d’astronomie et d’astrophysique, souligne également auprès de 20 Minutes l’impossibilité de devenir propriétaire d’une planète. Le principe est de considérer les objets de l’univers « comme un patrimoine de l’humanité ».
Le scientifique rappelle que les certificats de propriété d’un astre parfois proposés à la vente n’ont pas de valeur juridique. L’Union astronomique internationale (UAI) met également en garde, avec humour, contre « les entreprises qui vendent des territoires sur la Lune et d’autres planètes ».
WASP 127-b n’est pas franchement hospitalière
D’ailleurs, Lil Uzi Vert ne risque pas, pour le moment, de mettre un pied sur WASP 127-b. « L’étoile WASP 127 se trouve à environ 500 années-lumière et la planète WASP 127-b est une géante gazeuse qui fait le tour de son étoile en 4,2 jours, est plus grande que Jupiter et fait 50 fois la masse de la terre », rappelle Eric Lagadec. Cette planète « est gazeuse, très proche de son étoile, donc il fait super chaud », ajoute-t-il. « Perso, je ne vais pas en vacances là-bas ! »
Si vous voulez laisser votre patte dans l’univers, vous pouvez participer au choix du nom d’un astéroïde. L’UAI, seule organisation habilitée à valider les noms, organise parfois des concours pour leur donner des noms plus « mémorisables » que les dénominations scientifiques.
Une personne qui découvre un objet astronomique (étoile, astéroïde…) a aussi le droit de proposer un nom à l’UAI. Charge ensuite à l’organisation internationale de le valider. C’est ainsi que Cousteau, Rogerfederer ou Brassens tournent au-dessus de nos têtes. Début juillet, c’est Maram Kaire, un astronome sénégalais de 42 ans, qui a eu l’honneur de voir un astéroïde baptisé en son honneur. Alors, à vous de scruter le ciel !
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