Keith Richards : « mon corps était un laboratoire à drogue »

Classé 4e meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone (derrière Jimi Hendrix, Eric Clapton et Jimmy Page, excusez du peu), le collègue de Mick Jagger a joué avec le feu pendant quelques décennies pour satisfaire sa créativité. Adepte de l’héroïne dans les années 70, Keith Richards revient aujourd’hui sur son passé de toxicomane. Portrait.

«Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile dansante» disait Nietzsche. A quelques jours du baccalauréat de philosophie, l’histoire de Keith Richards pourra certainement éclairer les futurs bacheliers vers la voie de la sagesse. En effet, l’auteur de riffs emblématiques des Rolling Stones, sur Brown Sugar ou encore Can you hear me knocking, Keith Richards ne s’est jamais caché de sa dépendance aux produits. Dans son autobiographie Life, sortie en 2010, il racontait en effet que du temps de ses années folles, il enchaînait la prise de drogues pour dormir ou se réveiller pendant des jours. Un style de vie rock’n’roll extrêmement dangereux qu’il a du laisser derrière lui, après avoir composé les plus beaux hymnes du groupe anglais.

Interrogé par Men’s Journal US, Keith Richards raconte au sujet de sa prise de stupéfiant : «Je dois avouer que j’étais très intéressé par ce que je pouvais prendre et ce que je pouvais me faire». Et d’ajouter : «Je considère le corps comme un laboratoire – je l’utilisais pour lui injecter des produits chimiques et je voyais ensuite ce qu’il se passait, ça m’intriguait».

De fait, il insiste: «Je me considère un peu comme un alchimiste en ce sens. Mais toutes les expériences ont une fin». Du coup, il a officiellement arrêté la cocaïne en 2006, après être tombé d’un palmier aux îles Fidji, ce qui l’avait obligé à se faire opérer du cerveau. Il a donc laissé tomber les «drogues dures» mais compense aujourd’hui avec l’alcool et le cannabis, en quantité «raisonnable» dit-il. En concert en juillet dans Hyde Park à Londres, le papy rockeur assure que ses addictions ne l’ont jamais empêché de jouer avec les autres Stones : Mick, Ronnie et Charlie. Il ajoute aussi que les drogues en elles-mêmes n’étaient pas le vrai problème, mais plutôt les dégâts sur son corps, comme si les deux n’étaient pas intimement liés.

Et le lead guitar des pierres qui roulent traîne quelques vieux démons depuis les années 70, date de son addiction à l’héroïne. Forcé de lever le pied pour rester en vie – comme son ami Lou Reed il y a quelques semaines – le musicien assure qu’il n’arrêtera jamais la musique, s’offrant tout entier à son public. Il fêtera ses 70 ans en décembre prochain et de son propre aveu Keith Richards ne sait toujours pas comment il a fait pour vivre aussi longtemps.

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