Ce 6 octobre, c’est la journée des aidants. Une date symbolique pour Olivier Gutierrez et sa femme, parents d’un enfant handicapé de 24 ans. A 5h45 ce mercredi matin, le père de famille est grimpé en haut d’une grue, sur la commune de Cugnaux au sud de Toulouse.
Le seul moyen qu’il a trouvé pour alerter sur la situation de son fils, Axel, qui attend un placement en urgence au sein d’un établissement spécialisé, à Ordan-Larroque, dans le Gers. « Quatre ans de démarches et d’espoir perdus mais toujours pas de solution. Courriers à toutes les instances de la République : tout le monde est désolé pour nous mais personne ne fait rien. Lourdeurs administratives : le rouleau compresseur de la Maison départementale des personnes handicapées gagne la bataille… Pour le moment », déplore-t-il dans un post Facebook.
Je suis Olivier Gutierrez, je suis monté sur une grue à l’angle de l’avenue du Comminges et de la rue de las borios à Cugnaux depuis 5h45 en cette journée nationale des #aidants #RAPT #pereendetresse #menacesuicide #handicape Toulouse pic.twitter.com/t3LchVIsBf
— SunSky_1 (@SunSky_1) October 6, 2021
Dans un courrier envoyé à 20 Minutes, Chantal Guttierez indiquait que son « mari ne [descendrait] de la grue que lorsque le placement [serait] effectif ». Axel, en situation de handicap à plus de 80 % est porteur d’un syndrome de Prader-Willy. Depuis plus de quatre ans il est en liste d’attente pour intégrer le centre spécialisé gersois.
Une place existante, mais un refus administratif
Ses parents habitant la Haute-Garonne, on leur a d’abord expliqué d’Alex ne pouvait être pris en charge dans l’établissement. Ils ont du coup acheté une maison à Auch et en ont fait leur résidence principale. En attendant, « nous continuons à vivre à Cugnaux tant qu’Axel ira à son institut médico-pédagogique pour adolescents à Colomiers, cela pour respecter ses habitudes et ne pas le traumatiser davantage », expliquent-ils.
Si une réunion avec les acteurs du secteur et de l’établissement du Gers a permis de reconnaître que ce lieu était le seul adapté pour Axel, il n’a toujours pas pu l’intégrer. En attendant, « nous nous sentons démunis et trop souvent impuissants, épuisés dans notre quotidien. Nous sommes en grande souffrance due à cette incertitude et aux angoisses de notre enfant », déplorent les Guttierez.
Après une réunion de crise ce matin avec l’Agence régionale de santé, la Maison départementale du handicap de Haute-Garonne, une proposition de place à compter du 15 décembre dans l’établissement gersois a pu être faite à la famille. Le père de famille est descendu de la grue peu après midi ce mercredi.
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