Il pourrait s’agir d’une bonne nouvelle pour toutes les femmes qui cherchent une alternative à la contraception hormonale. Des scientifiques américains travaillent actuellement sur un nouveau type de contraceptif à base d’anticorps anti-spermatozoïdes, rapporte le site Science Alert, vendredi 13 août. Cette nouvelle étude a été publiée dans Science Translational Medicine.
L’équipe de chercheurs de l’Université de Caroline du Nord s’est ainsi intéressée aux anticorps anti-spermatozoïdes produits par certaines femmes atteintes d’ infertilité immunitaire. « Leur appareil reproducteur piège vigoureusement les spermatozoïdes mobiles dans le mucus et les empêche d’atteindre l’ovule », expliquent les scientifiques.
New engineered anti-sperm antibodies show strong potency and stability and can trap mobile sperm with 99.9% efficacy in a sheep model, suggesting the antibodies could provide an effective, nonhormonal female #contraception method. @UNC #ReproductiveBiology https://t.co/fZX37bt2gg pic.twitter.com/AHzThmN4qX
— Science Translational Medicine (@ScienceTM) August 17, 2021
Éviter les nombreux effets secondaires
Les chercheurs ont ainsi créé des anticorps modifiés qui seraient huit fois plus efficaces. Ces derniers réussiraient alors à capturer les spermatozoïdes et les empêcheraient de se déplacer. C’est ce qu’on appelle le processus « d’agglutination ». Concrètement, ces anticorps seraient implantés directement dans le vagin via un film à dissolution rapide ou des anneaux intravaginaux qui permettraient leur libération constante.
Cette nouvelle méthode de contraception devrait donc permettre d’éviter les nombreux effets secondaires des contraceptifs hormonaux (prise de poids, migraines, sauts d’humeur, dépression…) ainsi que les éventuels risques de caillots sanguins, voire de cancer du sein. Mais il pourrait également présenter d’autres avantages.
« Plutôt que de modifier les mécanismes physiologiques à la base de la fertilité tels que les hormones, l’immunocontraception devrait permettre un retour rapide à la fertilité, contrairement aux mois de retard subis par certaines femmes après avoir cessé d’utiliser des contraceptifs hormonaux à action prolongée », ont indiqué les chercheurs dans leur étude. Pour l’heure, des premiers tests réalisés sur des moutons démontreraient une efficacité supérieure à 99 %. Mais des essais cliniques à grande échelle doivent encore être réalisés sur l’Homme avant que ce nouveau contraceptif ne soit commercialisé.
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