VIDEO – Elisabeth Quin se bat contre la cécité : son poignant témoignage

Invitée d’Anne-Elisabeth Lemoine dans l’émission 6 à la maison, ce jeudi 26 novembre, Elisabeth Quin s’est confiée sur son quotidien difficile. Atteinte d’un double glaucome, la journaliste de 57 ans perd progressivement la vue.

Le glaucome l’a attrapée sans crier gare. Les jours avancent et un voile sombre se pose délicatement devant ses yeux. En janvier 2019, Elisabeth Quin usait de sa plume pour révéler son plus grand secret. La journaliste souffre d’un double glaucome, un à chaque œil, a-t-elle expliqué dans son ouvrage La nuit se lève, paru aux éditions Grasset. Cette maladie dégénérative du nerf optique entraîne une perte progressive de la vue. Depuis, la présentatrice de 28 minutes, diffusé du lundi au samedi sur Arte, médiatise sa maladie.

Sur le plateau de 6 à la maison, invitée d’Anne-Elisabeth Lemoine ce jeudi 26 novembre, Elisabeth Quin a de nouveau confié son angoisse de devenir aveugle. “On n’en est pas encore là, mais je lutte”, a-t-elle commencé. Ses plus grandes craintes ? “Ne plus contempler… À commencer par la lecture”. La solution du braille s’offre à elle. Mais la journaliste le refuse. “Une camarade m’avait dit : ‘Tu devrais te mettre au braille.’ Je ne lui ai rien dit. Je suis restée la mâchoire décrochée, un filet de bave coulant. Je me suis dit : ‘Comment ? Il n’en est pas question !’“, a-t-elle raconté, non sans un brin d’ironie. Pour le moment, l’intéressée ne s’en plaint pas. “Ça va, car je me soigne, je suis suivie par plusieurs ophtalmos, je mets des collyres deux fois par jour et j’essaye d’exercer une sorte d’hygiène mentale ou spirituelle qui met à distance l’angoisse, qui me submergerait sinon, mais pour l’instant ça va, je vois toujours”, a-t-elle poursuivi. Alors s’il y a “des choses” qu’elle regrette de ne “plus faire”, Elisabeth Quin se réjouit de pouvoir “toujours travailler”, de “fonctionner à peu près”. D’une voix douce, la présentatrice de l’émission lui a demandé s’il l’on pouvait “rire du pire”. Ce à quoi l’écrivaine a répondu en souriant : “C’est nécessaire”.

Profiter avant qu’il ne soit trop tard

Sans son entourage, Elisabeth Quin ne trouverait peut-être pas le courage de lutter contre la cécité. “Je suis environnée de gens, j’ai des amis, j’ai une famille… Il est hors de question de les ensevelir sous mon angoisse”, a-t-elle affirmé. Celle qui a écrit pour alerter sur cette maladie qui est une maladie silencieuse” s’est directement adressée aux téléspectateurs de France 2. “C’est aussi pour dire jouissez par-là, regardez, admirez, profitez quoi. Dites ce que disait Colette, le dernier mot de l’écrivaine Colette c’est : ‘Regarde’. Jouissez par tous vos sens, pensez-y, la vie est courte, donc admirez parce qu’un jour ça vous sera retiré.”

Article réalisé avec l’agence 6 Médias

Crédits photos : Capture d’écran France 2

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