Robert Kardashian Jr hospitalisé d’urgence

Le site américain TMZ a rappelé à notre bon souvenir le jeune frère de la tribu Kardashian. Au lendemain des fêtes de Noël, le jeune homme de 28 ans a été hospitalisé d’urgence suite à un malaise.

Ces dernières années, il aura été difficile de ne pas tourner les pages de magazines sans tomber sur une news concernant l’un des membres de la famille Kardashian. On sait tout d’eux, et d’eux tous. Même si Kim reste la plus médiatisée, chacun dans la famille a droit à quelques lignes hebdomadaires dans la presse people. Il en est un toutefois qui échappe à la règle, le seul garçon de la tribu, Robert Kardashian Jr. Depuis cet été, il avait manifesté son envie de ne plus apparaître dans l’émission L’incroyable famille Kardashian. Malheureusement pour lui, le voilà de nouveau sur le devant de la scène.

Le jeune homme âgé de 28 ans plutôt gâté par la nature avait mal vécu sa séparation d’avec Rita Ora en 2013. Adepte de la junk food et beaucoup moins des salles de sport, Rob s’est mis à grossir, mettant sa santé en jeu. Son corps vient de lui rappeler les limites à ne pas dépasser. Juste après les agapes de Noël, il s’est plaint plusieurs jours de douleurs abdominales, jusqu’à faire un sérieux malaise qui l’a conduit directement aux urgences de l’hôpital de Los Angeles à la fin du week end.

Après avoir reçu quelques soins pour l’empêcher de souffrir, il a subi toute une série d’examens qui ont abouti à un triste diagnostic: Rob Jr est diabétique. D’après le site TMZ, il n’avait jamais eu de signes d’alertes auparavant et était surpris de ce bilan médical. Il n’a plus d’autre choix aujourd’hui que de suivre un sérieux régime, ce pour quoi sa demi-soeur Khloé le soutient. Voilà qui tombe plutôt mal en cette période de fêtes (des papilles).

Crédits photos : GVK/Bauer-Griffin

David Bowie: 5 choses que vous ignoriez (peut-être) à son sujet

Son génie musical, ses looks excentriques, ses amours sulfureuses… C’est en les exposant que David Bowie, éternel « Rebel Rebel », se sera peut-être le mieux cacher. (Re-)découvrez quelques faits parmi les mythes le concernant.

Les yeux vairons. Un œil bleu, l’autre marron ? Non, bien que maître de l’ambiguïté, de la confusion des genres, des styles, des sons et des couleurs, David Bowie n’aura pas bénéficié d’une indécision de la génétique. Son regard, double, si étrange et terriblement séducteur, est l’heureux résultat d’une bagarre, à l’adolescence. Frappé à l’œil par un certain George Underwood, camarade de classe, à l’âge de quinze ans, David Robert Jones, de son vrai nom, s’en relève avec la pupille de son œil gauche écrasée et dilatée à jamais. Sans rancune, pressentant au contraire que le monstrueux peut devenir sublime, Bowie plongera son regard dans l’objectif de la petite brute qui l’a abîmé pour ses premières pochettes de disques.

Mon frère, ce fantôme. Si l’aliénation physique et mentale est une récurrence dans l’œuvre de Bowie, c’est parce que le petit David a grandi à l’ombre d’un demi-frère aîné schizophrène, Terry. La musique, le jazz notamment, les rapproche. Les murs des institutions spécialisées derrière lesquels on enferme Terry et la folie dans laquelle ce dernier sombre deviendront des barrières infranchissables. Ce qui n’empêche pas David d’invoquer son frère sur les albums Hunky Dory, The man who sold the world ou encore Scary Monsters. Terry n’est pas encore tout à fait mort. Malgré son suicide en 1985, il ne le sera d’ailleurs jamais vraiment pour son cadet. En 1993, Bowie sortira le single Jump they say, ode jazzy à ce frère qui le hante.

Dans la peau de Cloclo. Précédant Paul Anka, qui en fera un standard planétaire sous le titre My Way, David Bowie fut le premier à qui l’on proposa de traduire en anglais le tube Comme d’habitude de Claude François. Nous sommes en 1968, quelques mois après la déferlante du titre sur les ondes françaises. Il faut faire vite. Bowie ne dispose que de dix jours pour rendre sa copie. Comme d’habitude devient Even fools learn to love ( traduire : « mêmes les imbéciles tombent amoureux »). La tentative restera inachevée. L’Anglais préfère passer à autre chose. Même si, pour certains, son cultissime Life on Mars déroule une progression d’accords similaire à celle du standard de Cloclo.

Parties de cache-cache avec Marlene Dietrich. En 1978, alors qu’il vient d’entrer dans sa « période berlinoise », l’autoproclamé Thin White Duke reçoit le scénario de Just a gigolo. Trois ans plus tôt, il a incarné un extra-terrestre dans L’homme qui venait d’ailleurs. Cette fois, le réalisateur David Hemmings lui propose d’incarner un officier prussien contraint de vendre ses charmes, dans une Allemagne humiliée et disloquée par le traité de Versailles en 1919. L’attribution du premier rôle l’excite bien moins que la perspective de rencontrer Marlene Dietrich, à Berlin. Hélas pour lui, la star, recluse avenue Montaigne, à Paris, n’a accepté de sortir de sa retraite qu’à condition de réciter ses dialogues dans la Ville Lumière. Magie du cinéma qui laisse supposer que l’Ange Bleu et Bowie se sont donnés la réplique sur un même plateau, alors qu’il n’en est rien. Il n’empêche. La vamp, au crépuscule de sa vie, et le caméléon, au pinacle de sa créativité, ont engagé une tendre correspondance. Alors qu’elle ne voyage plus, Marlene fait espérer à son admirateur une rencontre aux Etats-Unis. En vain. De passage à Paris, alors qu’il séjourne au Plaza Athénée, quasiment en face de l’appartement de son idole, David lui fait parvenir une lettre énamourée. Sans retour. A la mort de Dietrich, on découvrira des coupures d’articles consacrés à Bowie soigneusement consignés…

Coup d’éponge. On ne connaît pas encore la date du lever de rideau à Brodway, ni les titres des chansons, mais David Bowie aurait participé, avec Cindy Lauper, John Legend ou encore The Flaming Lips, à l’adaptation du dessin animé Bob l’éponge en comédie musicale. Effet d’annonce ou info ? L’artiste se serait pris de passion pour la drôle de créature, alors qu’il suivait, avec sa fille Alexandria, née de son mariage avec le top Iman, ses aventures subaquatiques à la télévision. En 2007, Bowie déroutait déjà les critiques rock, en doublant l’un des personnages du cartoon le temps d’un épisode… Plus courue par ses fans new-yorkais : sa comédie musicale Lazarus, inspirée du film L’homme qui venait d’ailleurs, avec le comédien Michael C. Hall (Dexter) dans le premier rôle. Une histoire, entre science-fiction et mythe évangélique, de « résurrections ». L’histoire de la vie de David Bowie ? Un précieux testament, en tous cas.

Ginette Reno, la première protégée de René Angélil

Avant de prendre Céline Dion sous son aile, René Angélil avait tout misé sur Ginette Reno, une chanteuse québécoise très populaire dont il était l’impresario…

Comme tout joueur de poker, il avait besoin de se refaire. Après l’échec de son groupe Les baronets dont il était le chanteur, René Angélil (diplômé d’HEC Montréal) se lance, dans les années 70, comme agent. Parmi les artistes de son écurie, une certaine Ginette Reno. Alors qu’ils s’étaient connus à l’âge de 15 ans, ils décident de travailler ensemble en 1978. La chanteuse, qui enchaîne les tubes au Québec, rêve d’aller encore plus loin…Cela tombe bien : convaincu qu’il tient entre les mains une graine de star internationale, René imagine déjà une stratégie pour propulser sa protégée aux Etats-Unis. Son album Je ne suis qu’une chanson, qui s’écoule à 350 000 exemplaires – un record pour Ginette – est le premier grand succès, comme impresario, de René. Mais la partie tourne court, et s’achève en 1979. Amoureuse, Ginette confie alors son destin au nouvel homme qui partage sa vie, Alain Charbonneau. Exit René, blessé de tant d’ingratitude. A 39 ans, il est prêt à jeter l’éponge. Mais l’écoute d’une cassette, enregistrée par une certaine Céline Dion, âgée de 12 ans, va chambouler ses plans…

« Au jeu, tu ne peux pas avoir que des mains perdantes, confiait-il dans son autobiographie. La vie, c’est pareil. Il y a des séquences. Ca ne peut pas aller toujours mal ! » Aujourd’hui, âgée de 69 ans, Ginette Reno continue de chanter, sans avoir réalisé cette carrière américaine qu’Angélil lui avait pourtant offerte sur un plateau d’argent. A l’annonce de la mort de René, la chanteuse, qui est restée son amie, témoigne : « Sa mort me fait énormément de peine, mais en même temps, je pense que c’est une délivrance pour lui. Dernièrement, il ne mangeait plus, il n’entendait plus, il ne pouvait plus parler…Je vais garder comme souvenir son humour, son feu sacré, sa manière de prendre des décisions. Il était brillant, unique. C’était très facile de travailler avec lui. A la fin de notre collaboration de deux ans, nous avions eu des divergences, mais il m’a remercié en me disant que sans ça, il n’aurait jamais rencontré Céline ! »

En 2008, Céline Dion chantait avec Ginette Reno :

Jack T. Austin sort avec la fan qui le harcelait depuis cinq ans

Voici une histoire qui ne devrait pas calmer les ardeurs des fans les plus zélées… Jack T. Austin, héros des Sorcières de Waverly place, est finalement tombé amoureux de Danielle, une jeune fille qui le harcelait depuis cinq ans sur les réseaux sociaux.

Il était une fois un jeune homme au joli minois, nommé Jack T. Austin, coqueluche des ados américaines qui l’ont découvert dans la série Les Sorcières de Waverly place (avec Selena Gomez). Comme nombre de stars du petit écran, celui-ci reçoit régulièrement, sur les réseaux sociaux, des messages d’amoureuses transies. Parmi celles-ci, une certaine Danielle Caesar, âgée de 22 ans (soit d’un an de plus que lui). Cette dernière, folle de Jack T Austin, a d’abord envoyé chaque jour, en 2010, des posts enflammés à son attention, comme des bouteilles à la mer. « Ton sourire est craquant », « un jour, je me marierais avec Jack », etc etc. Elle finit par le rencontrer en chair et en os, un an plus tard et par hasard, dans un restaurant Planet Hollywood. Un instant magique qui la fera redoubler d’ardeur et de messages postés sur Internet. A l’usure, Jack T Austin s’abonne alors en retour au compte instagram de son admiratrice. Puis, quelques mois plus tard, lui propose une véritable rencontre en tête à tête. Bingo ! Nous voici en janvier 2016, et cette fois c’est l’acteur qui déclare sa flamme à Danielle sur Internet. « Je suis fou d’elle », écrit-il en commentaire d’une photo où on le voit, couché auprès de Danielle qu’il embrasse tendrement.

Un dénouement qui fait rêver les jeunes filles du monde entier. « Vous croyez que ça pourrait marcher avec Harry Styles ?! », s’interroge ainsi une jeune fan du leader des One Direction. Reste à savoir si, comme dans les contes, Jack et Danielle vivront heureux et auront beaucoup d’enfants.

I'm crazy for her. ?

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Kanye West est-il fou?

Il approche la quarantaine et pourtant Kanye West n’est toujours pas assagi. À quelques jours de la sortie de son nouvel album Waves, l’époux de Kim Kardashian fait même preuve d’un niveau d’énervement inquiétant.

Les nuits sont-elles courtes à cause de Saint? Kanye West, heureux papa d’un petit garçon depuis plus d’un mois, nous donne en tout cas l’impression d’être un peu fatigué. À moins que le talentueux rappeur ne cache derrière ses derniers excès une nouvelle forme de sa pure mégalomanie. Depuis le début de la semaine, il occupe en tout cas l’espace médiatique de manière agressive.

Point culminant de son pétage de plomb 2.0: un tweet-clash enflammé avec son ex, Amber Rose, et Wiz Khalifa. Selon ce dernier, Kanye West aurait volé le titre de son septième album à paraître, Waves, à un certain Max B, lui aussi rappeur. Il n’aura pas fallu longtemps au bon copain de Jay-Z pour répondre avec violence à son agresseur. Pour Kanye West, le dernier single de Wiz Khalifa est “complètement flingué” et il affirme ne connaître personne “capable d’écouter un seul de ses albums en entier”. Finalement, le mari de Kim Kardashian s’en est pris à Amber Rose, l’ex de ces deux messieurs, en la traitant de “strip-teaseuse” et a demandé à Wiz Khalifa de ne plus le déranger pendant qu’il se concentre à “être le plus grand artiste du monde”.

Surprise d’être mêlée à cette guéguerre d’égos, Amber Rose a pris le temps de répondre à Kanye West dans un langage très coloré. Rajoutant à la bassesse du débat, la bimbo a évoqué les pratiques sexuelles peu avouables que le rappeur lui demandait du temps de leur idylle. Le père de North et Saint West veut toujours avoir le dernier mot, et il a donc préféré effacer ses tweets insultants au profit de messages promotionnels pour la sortie de son album, prévue le 11 février.

À peine remis de cet épisode, Kanye West se serait envolé pour Paris alors que la semaine de la mode Haute couture s’achève. S’offre-t-il un séjour dans la capitale de l’amour pour remettre un peu de douceur dans son coeur?

Maurice White, le chanteur d’Earth, Wind & Fire, est mort

Maurice White, le fondateur et chanteur du groupe Earth, Wind & Fire est décédé jeudi des suites de la maladie de Parkinson. Retour sur une carrière aussi brillante que l’étaient ses tenues de scènes à sequins.

Son éternel sourire surmonté de sa moustache en guidon de vélo, son afro mangée par un début de calvitie, mais surtout sa voix de ténor, tant de choses qui nous évoquent Maurice White, chanteur d’Earth Wind & Fire. À 74 ans, il s’est malheureusement éteint jeudi, chez lui à Los Angeles. C’est Verdine White, le frère du chanteur et également membre du groupe, qui a annoncé la triste nouvelle sur son compte Facebook. « Mon frère, héros et meilleur ami Maurice White est mort paisiblement la nuit dernière pendant son sommeil. Alors que le monde perd un autre grand musicien et une légende, notre famille demande le respect de notre vie privée au moment où nous commençons ce qui sera une transition très difficile et qui changera nos vies à tout jamais. » On savait le chanteur atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années.

Maurice White se fait connaître avec le groupe Earth, Wind & Fire, qu’il a fondé en 1969. Chanteur, batteur, auteur-compositeur, il développe un son nouveau, mélange du R&B, de rock, de soul et de funk. Avec son groupe, il entre dans la postérité avec des chansons comme September, Let’s groove ou encore Boogie Wonderland. Cette dernière figure d’ailleurs dans une scène devenue culte du film Intouchables (2011), où l’on voit Omar Sy se déhancher avec ferveur. L’acteur montera même la scène du Zénith de Paris en compagnie du fameux groupe pour esquisser quelques pas sur les notes joyeuses de leur funk.
Plus encore, Earth, Wind & Fire est l’un des pionniers dans la lutte contre les discriminations raciales dans le monde de la musique, en devenant notamment la première formation d’artistes noirs à se produire à guichets fermés au prestigieux Madison Square Garden de New York en 1979. Le groupe a réussi ce qui semblait être l’impossible à l’époque: séduire le public blanc, tout en conservant les faveurs de ses fans noirs. En 2009, Maurice White a d’ailleurs été un des premiers artistes à se produire à la Maison Blanche, répondant à l’invitation de Barack Obama, premier président noir des États-Unis. Tout un symbole.
Maurice White, à titre individuel ou avec son groupe, a remporté sept Grammys, sur 21 nominations au cours de sa carrière. Rien qu’avec Earth, Wind & Fire il aura vendu 100 millions d’albums dans le monde. Le compte Twitter officiel de ce dernier a partagé une photo de l’artiste disparu, lui rendant un bel hommage, tout en poésie. “La lumière est lui, brillant sur toi et moi”, est inscrit sous l’image.

Découvrez Omar Sy dansant sur du Earth, Wind & Fire dans Intouchables:

Crédits photos : Rob Verhorst

Patrick Rambaud: « Le goût du pouvoir de François Hollande le rend romanesque »

Patrick Rambaud croque avec humour une classe politique qui le désole. Interview.

Après avoir moqué le règne de Nicolas 1er, l’écrivain Patrick Rambaud fait les délices des lecteurs en croquant la cour qui gravite autour de François le petit. Ces nouvelles chroniques, parues chez Grasset, figurent dans le peloton de tête des ventes de livres. Leur auteur nous explique en quoi l’actuel président de la République est un personnage romanesque.

Gala : Il y a quelques années, vous disiez François Hollande moins inspirant que Nicolas Sarkozy. Vous semblez avoir changé d’avis.

Patrick Rambaud : Il fallait voir Hollande à l’œuvre. Je l’ai donc laissé tranquille au début. Mais il n’a ni souffle, ni élan. Il ne sait pas parler aux gens, il ne parle que de chiffres et de courbes. Il vit en parallèle dans un monde imaginaire qui n’est pas le nôtre.

Gala : En quoi François Hollande est-il un personnage romanesque ?

P.R. : Son goût du pouvoir, qu’il tente de cacher, le rend romanesque. Il est persuadé qu’une étoile le protège. Tout cela cache une fêlure. Un type qui va bien ne cherche pas le pouvoir à tout prix. Il faut supporter trop d’épreuves et être un peu fou. Mais c’est une maladie contagieuse !

Gala : Beaucoup de ses amis le disent insaisissable. Pour vous, qui êtes habitué à croquer les politiques, quel est son vrai visage ?

P.R. : Il est assez dur en dépit de son côté rond et de sa bonhommie apparente. C’était aussi le cas de Raymond Barre ou de Charles Pasqua. Mais les petits nerveux ne sont pas mauvais non plus ! Nicolas Sarkozy est animé d’un esprit de revanche effrayant. On a l’impression que ces hommes politiques jouent aux échecs et se fichent du reste.

Gala : Votre envie de pasticher les politiques est née après l’élection de Nicolas Sarkozy, sont-ce les images du Fouquet’s qui ont été le déclencheur ?

P.R. : Je ne vote pas. Mais le soir de son élection, lorsque son visage est apparu sur mon écran, je n’ai pas pu le supporter. Je suis sorti marcher deux heures, en me disant que ce n’était pas possible de passer 5 ans avec lui. J’ai eu envie de reprendre le principe de La Cour d’André Ribaud. Cela a donné mes premières chroniques du règne de Nicolas 1er. J’ai laissé sa chance à François Hollande mais l’énervement est vite monté et je me suis dis : « réintervenons » !

Gala : Vous citez François le Grand (Mitterrand) : « mes successeurs seront de petits comptables ». Partagez-vous son diagnostic ?

P.R. : Oui, d’ailleurs, il n’y a jamais eu autant d’énarques à l’Elysée que sous la présidence Hollande. Ces gens-là n’ont rien vécu. Ils passent directement de l’école aux cabinets ministériels.

Gala : Vous semblez plus indulgent avec Emmanuel Macron : « une étrange étoile dans la nuit d’un gouvernement inculte », écrivez-vous. Pourquoi trouve-t-il grâce à vos yeux ?

P.R. : Il est plus cultivé que les autres, lit des livres et est capable d’en parler. Manuel Valls aussi a une certaine culture. Il a grandit auprès d’un père peintre… Les ministres ne parlent aujourd’hui plus que de chiffres. Léon Blum, lui, travaillait le matin et lisait ou écrivait l’après-midi. Nous avons changé d’époque.

Gala : Les phénomènes de cour sont-ils aussi prégnants que sous la précédente présidence ?

P.R. : C’est la même chose sous tous les règnes, mais aujourd’hui, les personnages politiques ont un peu moins de volume. A moins qu’on ne magnifie ceux que l’on a oubliés !

Propos recueillis par Candice Nedelec

Louis Chedid: « je voulais être écrivain pour me recoucher après le petit déjeuner »

Louis Chedid nommé en famille aux dernières Victoires de la musique sort un recueil de nouvelles, Des vies et des poussières (éd. Calmann-Lévy). Pour l’occasion il se replonge pour nous dans ses jeunes années.

Né au Liban, arrivé tout petit à Paris, j’ai vécu une enfance des plus classiques avec ma sœur, Michèle, de trois ans ma cadette, aujourd’hui peintre renommé. Habitant dans le quartier Saint-Sulpice, mes parents m’avaient inscrit, en primaire, à l’Institut catholique Bossuet. L’autorité y allait de pair avec une éducation stricte. Punitions et baffes pleuvaient à la moindre incartade. Dire que j’appréciais, pas vraiment.

J’enviais ma maman, Andrée, qui après le petit déjeuner en famille regagnait son lit pour écrire et lire en paix. Je savais qu’elle exerçait un drôle de métier, écrivain, très différent de ceux des autres parents d’élèves et de celui de papa, scientifique renommé, directeur du CNRS et professeur à l’Institut Pasteur. La seule chose que je comprenais, c’est que maman était libre, sans horaires imposés, sans chef. Je n’imaginais pas un autre avenir.

Mais il fallait en passer par l’école, par les enseignants sévères. Je me rappelle qu’après une broutille, en CM2, j’avais 10 ans, mon instituteur m’a lancé: Si nous étions éternels, l’imaginaire de l’humanité serait limité. Le fait de savoir que tout a une fin, sans connaître ses circonstances change la donne. Et puis, pour moi, oriental d’origine, la mort n’a rien de sombre. Je devrais remercier cet instit car je crois qu’inconsciemment il a inspiré certaines des nouvelles de mon dernier livre, Des vies et des poussières.

Finalement, je suis devenu artiste, écrivain. J’ai commencé en gribouillant des bouts de textes, en jetant des idées sur le papier. De fil en aiguille, accompagné de ma guitare, j’ai composé quelques chansons. Sans perdre mon objectif premier: publier des romans. Il faut avouer qu’enfant et adolescent lunaires, timide, enfermé dans ma bulle, je me réfugiais dans les livres. Même en vacances, à Bouc-Bel-Air, près d’Aix-en-Provence où nous possédions une petite maison. En Provence comme à Paris, je puisais, sans censure aucune, dans la bibliothèque familiale. Je dévorais des centaines de chapitres. Je me souviens de mon premier choc littéraire, L’avocat du diable de Morris West, contant l’histoire de l’éventuelle béatification d’un prêtre calabrais, Giacomo Nerone. Cet appétit de lecture m’a nourri et m’a sans doute permis de décrocher mon bac avec mention bien alors que j’étais un bien piètre lycéen à Montaigne près du jardin du Luxembourg.

Avec la musique, l’écriture est mon moteur. J’ai compris ses contraintes, appris que ce n’était pas un métier de fainéant, pardon maman d’avoir cru, gamin, que tu paressais. J’écris en permanence. C’est d’ailleurs pendant la tournée à travers la France avec mes enfants, Matthieu, Anna et Joseph, que dans le bus, dans les hôtels, j’ai commencé mon recueil de nouvelles, un genre que j’affectionne, peu couru en France. Une suite de saynètes, de morceaux de vie.

Propos recueillis par Anne-Marie Cattelain Le Dû

Crédits photos : getty images

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Locarno 2013 : la rencontre entre Casanova et Dracula récompensée par un Léopard d’Or

Le 66e Festival de Locarno s’est clôturé ce samedi et c’est “Histoire de ma mort” du réalisateur catalan Albert Serra, qui a décroché le Léopard d’Or. Le film s’attarde sur la rencontre entre Casanova et Dracula.

Ambiance galante et libertine pour Casanova alias Vincenc Altaio Morral dans Histoire de ma mort

 

Le 66e Festival de Locarno a rendu son verdict : c’est le film d’Albert Serra, intitulé Histoire de ma mort qui a remporté le Léopard d’Or, ce samedi. Le président du jury Lav Diaz, entouré entre autres de l’actrice française Valérie Donzelli, a choisi de récompenser ce long métrage de près de tois heures, qui s’attarde sur la rencontre entre le comte Dracula et Casanova. Ce dernier quitte un château français aux ambiances galantes et libertines typiques du 18ème siècle et passe ses derniers jours dans les terres pauvres et sombres de l’Europe septentrionale. Là-bas, son monde de légèretés et de mondanités ainsi que sa pensée rationaliste s’effondre face à une force nouvelle, violente, ésotérique et romantique représentée par Dracula et son pouvoir éternel. Le film sortira dans nos salles le 23 octobre prochain.

 

Le Prix spécial du jury a été décerné au film portugais What Now ? Remind me, de et avec Joaquim Pinto, qui revient sur le quotidien du cinéaste, atteint depuis 20 ans du VIH et de l’hépatite C. Quant au Prix de la mise en scène, il a été attribué au réalisateur maintes fois nommé mais rarement récompensé Hong Sang-soo, pour son film Our Sunhi. À noter que si les français Gilles Deroo et Marianne Pistonne repartent avec le Léopard d’Or du Meilleur premier film pour Mouton, les trois long métrages français de la compétition, Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon ou encore Une autre vie d’Emmanuel Mouret, avec JoeyStarr et Virginie Ledoyen, repartent bredouilles.

 

 

 

Le palmarès complet

Léopard d’Or – Histoire de ma mort de Albert Serra

Prix de la mise en scène – Hong Sang-soo pour Our Sunhi

Prix du jury – Joaquim Pinto pour What Now ? Remind me

Prix d’interprétation féminine – Brie Larson pour Short Term 12

Prix d’interprétation masculine – Fernando Bacilio pour El Mudo

Mention spéciale du jury – Tableau Noir de Yves Yersin & Short Term 12 de Destin Cretton

Léopard d’Or Cinéastes du présent – Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez

Prix du jury Cinéastes du présent – Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistonne

Mention spéciale Cinéastes du présent – By the River de Nontawat Numbenchapol

Prix de la mise en scène Cinéastes du présent – Lois Patiño pour Costa da Morte

Léopard d’Ord meilleur premier film – Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistonne

Prix du public – Gabrielle de Louise Archambault

Maria Sharapova: l’ONU lui retire son titre d’ambassadrice

Rien ne va plus pour Maria Sharapova. Depuis qu’elle a annoncé avoir été contrôlée positive au Meldonium pendant l’Open d’Australie, tout le monde lâche la joueuse. Après ses principaux sponsors, c’est au tour des Nations Unies de la sanctionner en lui retirant son titre d’ambassadrice de bonne volonté.

En annonçant elle-même qu’elle avait été contrôlée positive au Meldonium pendant l’Open d’Australie, Maria Sharapova espérait sans doute bénéficier de l’adage «faute avouée à demi pardonner» et attirer une certaine bienveillance à son égard. Si c’est globalement le cas du côté du monde du tennis – la plupart des joueurs, joueuses et entraîneurs ont salué le courage de la Russe d’organiser une conférence de presse pour révéler les faits-; ce n’est pas du tout le cas du côté des sponsors qui lâchent Maria Sharapova les uns après les autres. Nike s’est manifesté le premier, suivi depuis par Tag Hauer et Porsche. Tous ont décidé de suspendre le contrat qui les liait à la sportive, en attendant de nouvelles informations pour choisir, ou non, de rompre définitivement leur partenariat.

Mardi, Maria Sharapova a enregistré une autre rupture, et pas des moindres, moins juteuse en terme de retombées financières, mais plus symbolique: celle des Nations Unis. L’ONU vient en effet de faire savoir qu’elle suspendait la jeune femme du rôle d’ambassadrice de bonne volonté qu’elle tenait depuis neuf ans. «Nous restons très reconnaissants du soutien qu’elle nous a apporté, notamment autour de la reconstruction post Tchernobyl, a déclaré un porte-parole. Cependant, compte tenu des des récents événements, nous avons décidé de la suspendre de ses activités le temps que l’enquête se poursuive». Un vrai coup dur pour Maria Sharapova qui avait confié que c’était «l’un des contrats dont elle était la plus fière», même s’il ne lui rapportait qu’un salaire de 1 dollar.

Crédits photos : Wong/INF/Starface