Une éclipse solaire parcourra jeudi le ciel de l’hémisphère nord, sur une bande d’environ 500 km courant du Canada à la Sibérie, en passant par l’Europe, où elle ne sera que partielle mais tout de même dangereuse pour les yeux. Au maximum de cette éclipse dite annulaire, les Terriens verront la Lune se glisser lentement devant le Soleil, pour le transformer pendant quelques minutes en un mince anneau lumineux, tel un « cercle de feu » dans le ciel de juin.
Un spectacle réservé aux quelques habitants des latitudes les plus élevées, qui se trouvent pile dans l’axe : Nord-Ouest du Canada, extrême nord de la Russie, nord-ouest du Groenland et pôle Nord, où l’occultation du disque solaire sera de 87,8 %, précise l’Observatoire de Paris-PSL. L’éclipse annulaire sera aussi visible, mais seulement de manière partielle, dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord, une grande partie de l’Europe, dont la France et la Grande-Bretagne, ainsi qu’une partie du nord de l’Asie.
A ces latitudes, et si le ciel est dégagé, les amateurs d’astronomie pourront observer une fraction du Soleil occultée par le disque noir de la Lune, à 20 % à Londres, 16 % à Lille, 13,2 % à Paris, 5,5 % à Toulouse et seulement 2,8 % à Marseille…. « Plus on ira vers le sud-est, moins l’obscuration sera importante », a expliqué Florent Delefie, de l’Observatoire de Paris, qui retransmettra l’évènement en direct – et en gros plan – sur sa chaîne YouTube.
L’éclipse durera environ deux heures, entre 11h et 13h en France métropolitaine, avec un maximum entre 11h55 et à 12h20. Elle ne sera « pas très spectaculaire » à ces latitudes, mais reste intéressante à observer, selon l’astronome. Il est quoi qu’il en soit impératif de ne pas regarder l’astre directement, même avec des lunettes de soleil ou à travers un nuage. « Les brûlures rétiniennes peuvent être irréversibles », rappelle l’expert. Les plus curieux devront se protéger avec des lunettes vendues dans les magasins d’astronomie (attention aux lunettes d’éclipse usagées), ou utiliser les moyens d’observation des astronomes amateurs.
On peut aussi la contempler indirectement, en projection sur le sol, à l’aide d’un morceau de carton troué, ou d’une écumoire. Il s’agit de la première éclipse annulaire de l’année 2021, et la seizième du XXIe siècle. Ce phénomène astronomique arrive en période de nouvelle lune, lorsque Terre, Lune et Soleil sont parfaitement alignés. Si le diamètre apparent de la Lune est inférieur à celui du Soleil, une partie de la couronne de feu reste visible. Une éclipse totale, qui plonge brièvement une partie de la planète dans l’obscurité, se produit quand le diamètre de la Lune correspond exactement à celui du Soleil, vu depuis la Terre. Ce phénomène, plus rare, était notamment observable depuis la France en août 1999.
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Une vingtaine d’applis Android comportaient une vulnérabilité qui rendait les données personnelles de leurs utilisateurs accessibles à tous. Ces failles de sécurité étaient liées à l’intégration des services cloud dans ces applications mobiles.
Les chercheurs en cybersécurité de Check Point ont publié ce jeudi un communiqué sur le sujet, rapporte 01net. Ils ont récemment identifié 23 applications populaires, fonctionnant sous Android, qui ne protégeaient pas bien les données personnelles de leurs utilisateurs. Parmi elles on trouve Screen Recorder, iFax, Astro Guru ou encore Logo Maker.
Un problème d’ampleur lié au cloud
Plus de 100 millions d’utilisateurs sont concernés par ces failles. Des messages, mots de passe, e-mails, historiques de navigation ou captures d’écran étaient ainsi accessibles à tous. En cause : l’encodage de l’accès aux services cloud pour la gestion et le stockage des données dans ces applications.
Les développeurs codent souvent en dur les identifiants d’accès au cloud dans l’application même. Les données sont ainsi très facilement accessibles par une manipulation simple à réaliser. Les éditeurs des applis ont entre-temps mis fin aux vulnérabilités, mais « la portée du problème est encore beaucoup trop large et affecte des millions d’utilisateurs », a tenu a averti Check Point.
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Durant l’année écoulée, Zac Efron a passé le plus clair de son temps en Australie, et plus précisément à Byron Bay, ville adorée des surfeurs. Et alors que la rumeur d’une installation permanente courait depuis quelque temps, tout porte à croire que l’acteur a décidé de franchir le cap. Il a en effet décidé de vendre sa propriété de Los Angeles et d’acheter un terrain sur le sol australien.
La star de High School Musical s’est séparée d’une somptueuse villa à l’architecture contemporaine surplombant la cité des anges depuis le quartier très huppé de Los Feliz pour la modique somme de 5,3 millions de dollars. Un prix légèrement en deçà de ce qu’il en demandait, mais bien au-dessus des 4 millions de dollars qu’il avait déboursés pour l’acquérir il y a plus de sept ans.
Changement de décor
En parallèle de la mise en vente de sa maison, Zac Efron a donc jeté son dévolu sur un terrain de 128 hectares près de Glengarrie, une localité de la région de Tweed Valley située à une heure de route de Byron Bay. L’acteur de 33 ans a déboursé 2 millions de dollars pour ce morceau de terre sauvage où, d’après Dirt, il compte bâtir un nid douillet.
Désormais séparé de Vanessa Valladares, Zac Efron n’a plus qu’à imaginer la demeure de ses rêves pour y couler des jours heureux loin de l’agitation de Hollywood. Et en attendant, il peut toujours y camper !
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Renault vient d’annoncer que 30 exemplaires de présérie de la future Mégane E-Tech Electric allaient débuter des essais routiers afin d’apporter les derniers réglages nécessaires. Avec son look proche de celui de la Clio, la nouvelle Renault ne bouscule pas les codes esthétiques actuels de la marque. On peut cependant remarquer qu’elle est le premier modèle à arborer le nouveau logo redessiné.
Fabriquée dans l’usine de Douai, la Mégane E-Tech électrique annonce une autonomie de 450 km, ce qui la situe dans la bonne moyenne de la concurrence.
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Un nouveau visage sur France 2. Le journaliste d’investigation Tristan Waleckx va présenter à partir de la rentrée le magazine Complément d’enquête, a annoncé ce mercredi France Télévisions, succédant à Jacques Cardoze nommé directeur de la communication de l’OM.
Agé de 37 ans, grand reporter à la rédaction de France Télévisions, Tristan Waleckx est déjà un pilier de l’investigation sur le service public. Il a débuté sa carrière de reporter à TF1, avant de rejoindre en 2012 Complément d’enquête, alors présenté par Benoit Duquesne.
Prix Albert Londres pour une enquête sur Vincent Bolloré
Il a remporté le Prix Albert Londres en 2017 avec Matthieu Rénier pour une enquête sur Vincent Bolloré. Il a ensuite rejoint l’équipe d’Envoyé Spécial sous l’égide d’Elise Lucet, réalisant notamment des enquêtes sur l’affaire Bygmalion, Monsanto, ou les « kompromats » (chantages à la sextape utilisés en Russie pour discréditer des opposants).
Il deviendra le 5e présentateur de Complément d’enquête, magazine diffusé le jeudi en deuxième partie de soirée sur France 2 et qui fêtera ses 20 ans en septembre. Après le décès de son présentateur historique Benoît Duquesne en 2014, l’émission a été présentée successivement par Nicolas Poincaré, puis Thomas Sotto et enfin Jacques Cardoze, qui avait annoncé en mai son départ de l’émission pour devenir directeur de la communication de l’Olympique de Marseille.
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Si vous n’avez pas peur des spoilers (ou du divulgâchage en VF), Netflix a décidé de dévoiler les titres des épisodes de la troisième saison de Umbrella Academy. A l’occasion de la Geeked Week, consacrée à tous les univers geeks de la plateforme de streaming, les fans ont donc pu découvrir les 10 titres des épisodes de la suite des aventures de l’équipe/famille de super-héros.
Les épisodes s’intituleront donc, comme l’a annoncé le compte Twitter Netflix Geeked : Meet the Family, World’s Biggest Ball of Twine, Pocket Full of Lightning, Kugelblitz, Kindest Cut, Marigold, Auf Wiedersehen, Wedding at the End of the World, Six Bells et enfin Oblivion. Dans la mesure où la série se concentre sur les efforts des héros pour empêcher la fin du monde, le fait que le dernier épisode s’intitule Oblivion, c’est-à-dire Néant en français, n’augure rien de bon pour les personnages !
Du spectacle
The Umbrella Academy est un des plus gros cartons récents de Netflix, à tel point que le diffuseur a renouvelé le programme pour une troisième saison (un exploit lorsqu’on voit le nombre de séries que Netflix annule au bout d’une ou deux saisons) en novembre dernier. La saison 2, diffusée quatre mois plus tôt, avait été visionnée, selon les chiffres officiels, par plus de 43 millions de foyers. La série est la 6e la plus regardée sur Netflix en 2020.
Pour le moment, aucune date précise n’a été annoncée pour cette saison 3, mais il ne fait aucun doute qu’elle sera, elle aussi, visionnée par de nombreux fans. Il s’agira en effet de la première saison tournée depuis qu’Elliot Page, une de stars du programme, a annoncé sa transidentité. L’acteur a récemment déclaré qu’il ne s’était jamais senti aussi heureux et en phase avec lui-même après sa mastectomie.
Les lectures coups de cœur, ça se partage.Notre communauté vous recommande chaque jour un nouveau livre.Aujourd’hui, « Seule la haine » de David Ruiz Martin, paru le 10 juin 2021 aux Éditions Taurnada.
Laure « Happymanda », contributrice du groupe de lecture 20 Minutes Livres et blogueuse, vous recommande Seule la haine de David Ruiz Martin, paru le 10 juin 2021 aux Éditions Taurnada.
Sa citation préférée :
« Mais la haine est un assassin qui tue les sentiments humains. »
Pourquoi ce livre ?
Parce qu’un huis clos n’est-il pas le meilleur des cadres pour un thriller psychologique efficace et suffocant ? Ce qui est sûr, c’est qu’il ne ménage pas son lecteur avec cette plongée dans les arcanes de l’esprit humain. L’ambiance est anxiogène, chargée de menaces. L’effet glaçant est vite ressenti.Parce que nous sommes rapidement pris au piège d’un récit sombre et ténébreux. Plus la lecture avance et plus l’issue favorable semble compromise. Des choix devront être faits. Larry pourra-t-il rester le bon psychanalyste et trouver les bons mots pour changer la donne ? Elliott, lui, ne veut que détruire. Une arme peut seulement servir à forcer l’autre à vous écouter… la vérité est la balle la plus mortelle.Parce qu’un roman aussi noir que bien construit, un antihéros complexe et qui vous donne des frissons… voilà de quoi satisfaire les amateurs de bons polars psychologiques. L’auteur en profite pour faire exploser le vernis de la toute-puissance que l’on accorde les yeux fermés à des psys qui, parfois, détruisent autant de vies qu’ils en reconstruisent.
L’essentiel en 2 minutes
L’intrigue. Elliot débute le récit : il s’apprête à tuer un homme. Larry est un psychanalyste qui sait guider les dialogues. Pourtant, ce soir, il est pris au piège de ce jeune de 15 ans, un revolver à la main. Un mot de trop et c’est peut-être une balle qui lui ôtera la vie.
Les personnages. Larry le psychanalyste et Elliot, son ravisseur de 15 ans.
Les lieux. Un cabinet de psychanalyse, en région parisienne.
L’époque. De nos jours, tard le soir.
L’auteur. David Ruiz Martin est un auteur né en 1978 en Espagne et vivant en Suisse. Menuisier de formation, il commence vers 20 ans son parcours d’auteur.
Ce livre a été lu avec des frissons me parcourant l’échine.
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20 Minutes de contexte
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Ce mercredi marque une nouvelle étape du déconfinement, avec notamment la réouverture des salles des restaurants et des salles de sport.Si beaucoup s’en réjouissent, certains ne sont pas encore prêts à fréquenter de nouveaux ces lieux publics clos, par peur du coronavirus et de ses variants.
Un petit cours de zumba entre midi et deux, une toile et un resto en sortant du boulot ? Après de longs mois de restrictions, c’est désormais possible. Ce mercredi marque un pas de plus vers un retour à la « normale », avec une étape supplémentaire franchie dans le déconfinement. Au programme : couvre-feu décalé à 23 h, mais aussi et enfin la réouverture des salles des bars et restaurants, des salles de sport, des piscines, et l’augmentation progressive des jauges d’accueil dans les salles de cinéma.
De quoi réjouir les plus avides de reprendre une vie sociale et culturelle active. Mais après plus d’un an de pandémie de coronavirus et de gestes barrières, pour les plus flippés du Covid-19, l’idée de fréquenter à nouveau des lieux publics clos peut être une source d’inquiétude.
« Mon immunité est trop fragile »
Pour Valérie, cette nouvelle étape du déconfinement « ne va presque rien changer. Même vaccinée, mon immunité est trop fragile. Je ne sors quasiment pas, je n’ai même plus de carte de transport. Alors, avec mon conjoint, on ne va certainement pas reprendre notre abonnement au cinéma, ni renouer avec le traditionnel restaurant hebdomadaire. Finalement, on s’est habitué à se passer de ces choses qui ne nous manquent pas tant que ça. On commande ou on cuisine ensemble, des moments que j’apprécie particulièrement. Je ne sais déjà pas quand je pourrai sortir de chez moi sans vérifier que les gens à proximité portent correctement leur masque, alors en lieu clos… ».
Quand on se fait vacciner, « l’immunité monte à 60-80 % après la première dose, rebaisse entre la quatrième et la sixième semaine, puis remonte à plus de 90 % deux semaines après la seconde dose, rappelle le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l’Union française pour une médecine libre (UFML). Mais pour les personnes immunodéprimées, la vigilance reste de mise, ainsi qu’ une troisième dose de vaccin ».
Pas de ciné « tant que les variants circuleront »
Bien qu’elle soit « passionnée de cinéma et adore la Cinémathèque Française », Adèle a elle aussi décidé de jouer la prudence avant de se refaire une toile. « Ayant constaté que certains spectateurs se permettent de retirer leur masque quand la salle plonge dans l’obscurité, j’ai décidé que je ne retournerai ni au cinéma ni au théâtre tant que les variants circuleront. Et ce, même si les programmes sont magnifiques et que je suis complètement vaccinée. Je préfère être frustrée, mais vivante ! »
Comme elle, Nathalie *, « 62 ans et sans comorbidité, ne prévoi (t) pas de retourner en salle de sport. Pourtant, je faisais du tennis de table avec plaisir mais depuis un an, je ne fais plus que du sport en extérieur », explique-t-elle. Si pour la sexagénaire, il n’y a « pas de problème pour les terrasses, aucun restaurant en intérieur n’est prévu. De même, les cinémas et théâtres attendront : je ne fais pas confiance aux autres pour garder le masque. Bien que totalement vaccinée avec deux doses de Pfizer, les variants me font trop peur ».
« Mettre les gens en confiance »
« La peur reste justifiée, confirme le Dr Marty, dans la mesure où il n’y a pas encore de pass sanitaire. A ce jour, seule 40 % de la population a reçu une dose, et 20 % a reçu les deux, donc il ne faut pas se relâcher trop vite. Si le message sur l’importance de ventiler commence à passer, il faudrait aller plus loin ». Dans un rapport publié le 28 avril, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande un taux de CO2 maximum de 800 ppm (parties par million) dans les lieux clos recevant du public. Le cas échéant, « une concentration en CO2 supérieure à un seuil de 800 ppm doit conduire dans tous les cas à ne pas occuper la salle et à agir en termes d’aération/renouvellement d’air et/ou de réduction du nombre de personnes admises dans les locaux d’un ERP » [établissement recevant du public].
En pratique, « pour mettre les gens en confiance, on pourrait mettre en place une charte sur les lieux clos, affichée à l’entrée, avec un engagement sur des mesures définies pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur », prescrit le Dr Marty. Pour le médecin, « il faudrait prendre exemple sur la Belgique, avec une généralisation des détecteurs de CO2, et une ventilation ou une aération opérée dès que l’on dépasse le seuil de 700 à 800 ppm. Ce sont des dispositifs simples qui rassurent et fonctionnent, mais qui ne sont pas – ou trop peu – déployés dans l’Hexagone ».
« Prendre de bonnes habitudes »
Le retour à un semblant de vie normale, Arnaud l’a déjà essayé. « J’ai tenté de retourner à la salle de sport entre les deux premiers confinements. Malheureusement, j’ai constaté qu’il n’y avait pas de respect des gestes barrières, pas de distanciation ni de nettoyage des machines et des agrès. Et pas non plus de port du masque lors des déplacements dans les locaux. Certains rentraient même dans le bâtiment non masqués et le personnel ne leur disait absolument rien. C’est quand même dommage pour un lieu où l’on se rend pour son bien-être », regrette le jeune homme, pas prêt à renouveler l’expérience pour le moment. Confiant, Yves, lui, ne compte pas attendre. « (Ce) mercredi matin, je me précipite dans ma salle de sport ! Et pour le cinéma, j’ai déjà le programme en poche ! »
Dans ces lieux publics clos, « le problème n’est pas tant l’espacement que l’aération et la capacité à renouveler l’air intérieur, insiste le Dr Marty. On le dit depuis un an : 80 % de la transmission se fait par l’aérosolisation. Face à un virus qui a cette capacité à créer des variants, il vaut mieux prendre de bonnes habitudes pour éviter la progression de futurs variants résistants aux vaccins ».
Les bonnes habitudes, justement, se généralisent. « Les restaurateurs ont compris qu’il fallait ouvrir les fenêtres, et les cinémas aussi sont vigilants sur l’aération », rassure-t-il. Dans les salles de spectacles aussi. « Je suis retournée voir un concert à la Philharmonie, où les gestes barrières étaient très bien respectés, se réjouit Cassard. Il ne faut pas avoir peur à outrance, il suffit de reprendre une vie classique tout en continuant à faire attention, c’est tout ! »
* Le prénom a été changé
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Tamara Zidansek, 85e mondiale, est la plus grande surprise de l’improbable dernier carré du tournoi féminin, dont les demi-finales ont lieu ce jeudi. La Slovène est la première depuis l’indépendance de son pays à accéder à ce niveau dans un tournoi du Grand Chelem.Après l’éclosion de grands talents dans le cyclisme ou le basket, le tennis pourrait devenir le prochain terrain de jeu de ce petit pays coincé entre l’Adriatique et les Balkans.
A Roland-Garros,
La Slovénie ne nous épargnera donc rien. Le ski et les sports d’hiver en général, ok, c’était normal. Le basket, passe encore, même si personne n’avait prévu l’émergence d’un monstre comme Luka Doncic. Mais se résoudre à voir l’épicier Primoz Roglic et la comète Tadej Pogacar dominer le cyclisme a été suffisamment douloureux pour qu’en plus, on ne soit même plus tranquille à Roland-Garros.
Notez qu’on n’a rien contre ce petit pays coincé entre l’Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie. C’est simplement que jusqu’à présent, on ignorait même qu’il abritait des joueurs de tennis. Certains opposeront le nom de Katarina Srebotnik à ce constat, mais s’il faut commencer à écouter les passionnés de doubles dames et doubles mixtes – on les salue –, on n’est pas sortis. De toute façon, le débat est désormais vain avec la présence de Tamara Zidansek en demi-finales du Grand Chelem parisien, ce jeudi face à Anastasia Pavlyuchenkova.
La révélation au premier tour
Dans le dernier carré totalement improbable du tableau féminin, la 85e joueuse mondiale est tout de même celle qui constitue la plus grosse surprise. Jusqu’ici, Zidansek n’avait gagné que trois matchs dans les tournois majeurs dans toute sa carrière (un à Wimbledon, deux en Australie). Mais sa victoire au premier tour face à la numéro 7 mondiale Bianca Andreescu, 9-7 au troisième set, l’a propulsée vers des sommets inconnus.
« J’ai gagné beaucoup de confiance grâce à cette victoire. Je me sentais bien avant le début du tournoi, je jouais bien, surtout sur terre battue, j’avais engrangé de bons matchs aussi. Il y a un déclic qui s’est produit lors de ce premier tour, analysait-elle après sa victoire en quarts. Chaque jour, c’est un nouveau chapitre de ma vie quelque part. Et je pense que je vais continuer à prendre les choses au jour le jour, en espérant le meilleur. »
Notre dossier Roland-Garros
L’approche a l’air de ne pas trop mal fonctionner. La voilà en tout cas étiquetée première joueuse slovène de l’histoire à atteindre ce niveau en Grand Chelem, même s’il convient ici de citer le nom de Mima Jausovec. Lauréate de Roland-Garros en 1977 avec la nationalité yougoslave, la native de Maribor est bien LA référence du tennis slovène. On lui aurait bien demandé son avis sur Zidansek, d’ailleurs, mais le mail envoyé à une adresse trouvée dans les tréfonds des Internets n’est probablement jamais arrivé jusqu’à sa destinataire.
Quoi qu’il en soit, le parcours de la jeune femme de 23 ans constitue un vrai événement au pays. « Je reçois beaucoup de messages de félicitations. Cela signifie beaucoup pour moi d’être en mesure de véhiculer un message aux Slovènes en disant : “On peut y arriver !”, apprécie-t-elle. Même si nous sommes un petit pays, nous n’avons pas tant de joueurs, mais ils sont de qualité. Je suis ravie de pouvoir véhiculer ce message, cela a beaucoup de sens pour nous tous. »
Moins de densité… donc plus de travail
La Slovénie est un pays surprenant. Pas beaucoup plus grand que les Fidji ou le Swaziland, peuplé par à peine deux millions d’habitants (la métropole d’Aix-Marseille-Provence, en gros), il est en train de sortir des champions à tour de bras. Matej Tusak, un psychologue du sport local qui a notamment travaillé avec Primoz Roglic, l’avait expliqué ainsi à l’AFP en septembre dernier : « Si vous êtes entraîneur de basket aux Etats-Unis, même si vous ne faites rien, il y a tellement de joueurs, que de temps en temps, vous en aurez certains avec du talent et des capacités athlétiques qui feront une carrière grâce à votre petite contribution. Les Slovènes ont l’ambition d’être grands… Cela nous oblige à prendre un chemin différent si nous voulons réussir. »
Sous-entendu, ça bosse dur sans se regarder dans le miroir. Marjan Cuk, le coach de Zidansek, a lui aussi sa petite idée sur la question. Selon lui, les Slovènes ont su tirer partie du meilleur de leurs racines.
« Nous avons fait partie de l’empire austro-germanique et de la Yougoslavie. D’un côté, nous avons l’habitude de la rigueur, de la discipline. Les Yougoslaves, eux, sont plus relaxes, tranquilles. C’est un mélange un peu des deux, on est sérieux et en même temps on peut danser », explique-t-il depuis la salle de presse de Roland.
D’accord, mais quand même. Comment Zidansek a-t-elle fait pour se construire dans un pays qui n’a pas, ou si peu, de culture tennis ? La native de Postojna (sud-ouest du pays), fille d’un juge et d’une institutrice, n’a pas eu de modèle sur lequel se baser pour imaginer sa carrière. Ça ne l’a pas empêché de mettre en place « dès le départ une stratégie à long terme », comme elle l’a raconté cette semaine. A 15 ans, elle a constitué une vraie équipe professionnelle autour d’elle, avec Cuk et Zoran Krajnc, toujours là aujourd’hui. Tout n’a pas été simple, notamment quand il a fallu dégoter des invitations pour les tournois internationaux, une fois le pays (rapidement) écumé. Son coach développe :
« Il fallait vraiment sortir le grand jeu, faire partie des 100 meilleures joueuses à la WTA. On a commencé [sur le circuit secondaire ITF] par les 10.000, puis 15.000, 25.000 [dollars de dotation], et ainsi de suite. Elle est montée petit à petit et là nous sommes dans le Top 100. Au début, elle avait du mal à y croire, parce qu’on n’a pas l’habitude de monter si haut en Slovénie. Puis, de semaine en semaine, cela s’est amélioré et nous en sommes là aujourd’hui. »
Là, c’est donc en demi-finale Porte d’Auteuil, et bientôt parmi les 50 meilleures joueuses du monde. Pas mal pour quelqu’un qui était plutôt branchée snowboard dans sa jeunesse mais qui s’est mise au tennis parce qu’elle en avait « marre d’avoir froid ». Aujourd’hui, elle pourrait donner des idées à de jeunes compatriotes. On n’en est pas encore à la colonisation du top 20 mondial, mais avec ces Slovènes, il ne faut jurer de rien.
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Le Colombien Egan Bernal (Ineos) a préservé son maillot rose de leader du Tour d’Italie cycliste dans la 20e et avant-dernière étape gagnée par son dauphin, l’Italien Damiano Caruso, samedi, à Alpe di Motta. Bernal, deuxième de l’étape, a lâché 24 secondes à Caruso à la veille du contre-la-montre de 30 kilomètres, ce dimanche à Milan. Un contre-la-montre final, qui part de Senago au nord de Milan et qui comporte de longues lignes droites pour se conclure devant le Duomo de la grande cité lombarde.
Au classement général, le Colombien précède l’Italien de 1’ 59”. Le Britannique Simon Yates reste troisième, à 3’ 23”. Au-dessus de la station de Madesimo, Caruso a enlevé à 33 ans son plus grand succès, le troisième d’une carrière entamée en 2009, après avoir enflammé la dernière journée de montagne. Le Colombien Daniel Martinez, lieutenant de Bernal, a pris la troisième place, 35 secondes devant le Français Romain Bardet et le Portugais Joao Almeida.
Caruso et Bardet seuls à 6,5 km du sommet
Bardet puis Caruso ont pris les devants dans la descente du passo San Bernardino, à quelque 55 kilomètres de l’arrivée. Avec l’aide de coéquipiers (Hamilton et Storer pour Bardet, Bilbao pour Caruso), ils ont soutenu une avance d’une quarantaine de secondes dans la deuxième des trois ascensions du jour, la Spluga, et ont abordé la montée finale avec cet avantage. Caruso et Bardet se sont retrouvés seuls à 6,5 kilomètres du sommet avant que le Sicilien décroche son compagnon aux 2 kilomètres, devant la foule des supporters, et s’en aille remporter la sixième victoire pour l’Italie depuis le départ.