Ségolène Royal n’apprécie pas du tout l’article que Le Point lui consacré et le dit sur Twitter. La présidente de la région Poitou-Charentes dément les propos qui lui sont prêtés où elle disait notamment «au gouvernement je leur ferais de l’ombre» ou reprochait à Martine Aubry d’être coupable de «pompage d’idées».
«Stupéfaction à la lecture de l’article du Point et des reprises qui en sont faites.Je démens catégoriquement les propos qui me sont prêtés. Chacun sait que ce n’est ni mon état d’esprit ni mon niveau de réflexion et ce genre de pseudo scoop est carrément médiocre». C’est par ces quelques mots postés sur Twitter que Ségolène Royal donne encore plus d’écho à un article du Point qui paraît ce jeudi.
L’hebdomadaire rapporte en effet des propos tenus par la présidente de la région Poitou-Charentes dans une interview qu’elle leur a accordée. Il faut dire que Ségolène Royal s’y exprime en des termes peu élogieux pour ce qu’il est convenu d’appeler ses camarades socialistes, même si on ne détecte aucune once de camaraderie dans ses propos.
Ainsi, au sujet d’une éventuelle entrée dans le gouvernement, sujet qui revient régulièrement mais qui se révèle épineux pour François Hollande à plus d’un titre, Ségolène Royal s’est faite une raison et lance: «J’ai un charisme, de l’aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l’ombre». Elle en profite pour rappeler qu’elle a «subi une succession de frappes» qui ont contribué, malgré elle, à sa popularité dans l’opinion publique. «Les gens m’ont vue souffrir, être trahie. Et résister. Je suis un personnage sécurisant» analyse-t-elle.
Dans cette interview, Ségolène Royal montre qu’elle n’a rien perdu du punch qu’on a pu lui connaître parfois, mais ses deux plus gros uppercuts, elle les destine non pas à des personnalités de droite, mais aux socialistes. Martine Aubry pour commencer, son ancienne rivale au PS pour le poste de premier secrétaire et qu’elle accuse d’être une voleuse. «Un pompage d’idées inconscient. C’est à mourir de rire, c’est énorme» lance-t-elle avant d’ajouter «elle ne se rend même pas compte qu’elle pille». Quant au congrès de Reims de 2008, au cours duquel Ségolène Royal a perdu face à Martine Aubry dans une élection qui a fait polémique, elle déclare: «Je n’aurais pas dû me laisser voler le congrès de Reims. J’aurais dû imposer un rapport de force».
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Claude Bartolone, le président de l’Assemblée Nationale, ne trouve pas davantage grâce à ses yeux. Normal puisqu’elle visait son poste au perchoir. «Ça n’aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi, la présidente de l’Assemblée. J’aurais fait vivre le Parlement. Il aurait dû être plus présent pour soutenir le gouvernement la première année». Quant à Arnaud Montebourg, il «se prend pour un acteur américain», et Delphine Batho, limogée du gouvernement, est «une manipulatrice politique». Il y en a vraiment pour tout le monde.
Difficile d’imaginer que Le Point ait autant déformé les propos de la socialiste, mais celle-ci les réfute. En attendant, Ségolène Royal est une nouvelle fois au cœur de la polémique et fait parler d’elle.