Orpheline à l’âge de neuf ans, Anny Duperey a longtemps renoncé à l’idée d’être mère. Une position que son compagnon Bernard Giraudeau a tenté de raisonner.
Derrière sa bonne humeur et ses personnages colorés d’Une famille formidable, et désormais de la nouvelle série de France 2, La Faute à Rousseau, Anny Duperey témoigne d’un parcours singulier, marqué par de nombreux drames personnels. Alors qu’elle est encore très jeune, ses deux parents meurent, asphyxiés au monoxyde de carbone dans la salle de bain familiale, en raison d’un chauffe-eau défectueux. L’actrice les retrouve, à l’âge de neuf ans, sans vie sur le carrelage. Un épisode qui a marqué son enfance et le reste de son existence. Au point qu’à l’âge de 13 ans, elle fait une tentative de suicide.
A cause ce destin particulier Anny Duperey a eu du mal à se construire et à se projeter dans un futur rôle de mère. Une angoisse que Bernard Giraudeau, son compagnon pendant dix-huit ans, l’aide à surmonter. “Pour moi qui suis orpheline, recréer une chaîne, c’était renouer avec le danger de la perte. Et puis un jour, Bernard m’a dit : ‘Ce refus d’enfant, à ce point-là, c’est une forme de suicide…'”, se souvient la comédienne auprès de nos confrères de Voici, en kiosque ce 26 février. “Je ne le remercierai jamais assez d’avoir prononcé ces mots. Ils m’ont touchée par leur justesse, au plus profond de moi-même, et six mois plus tard j’étais enceinte.”
Un modèle maternel à construire
Mère de deux enfants (Gaël, né en 1982, et Sara, née en 1985, qui est également devenue actrice), Anny Duperey a dû s’inventer un modèle maternel. “Je trouvais les autres mamans trop protectrices, trop lourdes, alors j’ai essayé d’être la mère la plus légère possible”, raconte-t-elle. “J’étais observatrice, mais pas intrusive. Et comme j’intervenais peu, quand je l’ouvrais, j’étais très écoutée !” Une manière d’éduquer ses enfants dans laquelle elle s’est épanouie.
Crédits photos : RINDOFF-CASTEL / BESTIMAGE
Click Here: Wales National Team soccer tracksuit