Ces stars inhumées avec de drôles d’objets

Certains artistes se sont fait enterrer avec des objets parfois surprenants, parfois touchants; en tout cas souvent révélateurs de leurs vies, de leurs parcours, de l’image qu’ils ont donné d’eux. Voici quelques exemples.

1. Leonard Bernstein (1918-1990)
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Leonard Bernstein, fameux compositeur et chef-d’orchestre à qui l’on doit quelques unes des plus belles partitions du 7e art comme celle, inoubliable, de West Side Story, s’identifiait volontiers au grand Gustav Mahler. Il vénérait si bien ce grand compositeur que Bernstein fut le premier à enregistrer les neuf symphonies de Mahler (de 1960 à 1967, pour CBS) et à faire rejouer, en 1972, la Cinquième Symphonie à l’Orchestre philharmonique de Vienne, qui ne l’avait plus joué depuis l’Anschluss en 1938. Bernstein s’est ainsi fait inhumer avec une copie de poche de la 5e symphonie de Mahler, mais aussi une baguette de chef-d’orchestre, une pièce porte-bonheur d’un Penny, une pièce d’ambre… Et un exemplaire du conte Alice au pays des merveilles !
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Leonard Bernstein (1918-1990)

Leonard Bernstein, fameux compositeur et chef-d’orchestre à qui l’on doit quelques unes des plus belles partitions du 7e art comme celle, inoubliable, de West Side Story, s’identifiait volontiers au grand Gustav Mahler. Il vénérait si bien ce grand compositeur que Bernstein fut le premier à enregistrer les neuf symphonies de Mahler (de 1960 à 1967, pour CBS) et à faire rejouer, en 1972, la Cinquième Symphonie à l’Orchestre philharmonique de Vienne, qui ne l’avait plus joué depuis l’Anschluss en 1938. Bernstein s’est ainsi fait inhumer avec une copie de poche de la 5e symphonie de Mahler, mais aussi une baguette de chef-d’orchestre, une pièce porte-bonheur d’un Penny, une pièce d’ambre… Et un exemplaire du conte Alice au pays des merveilles !

Bela Lugosi (1882-1956)

D’origine hongroise, l’inoubliable interprète du Comte Dracula de l’écurie des Universal Monsters en 1931 puis sur Broadway fut durablement marqué par l’incarnation de son personnage; à se demander s’il n’avait pas finalement passé trop de temps dans le cercueil du Comte vampire. Au point qu’il sera même inhumé vêtu du costume de Dracula, cape noire comprise, comme le montre cette photo. Non sans une triste ironie, Lugosi, dans un étrange pressentiment, espérait en 1930 que son personnage ne lui collerait pas à la peau, une fois le tournage du film de Tod Browning achevé. La postérité s’est chargée de répondre à sa place.

Humphrey Bogart (1899-1957)

Le légendaire acteur souvent pris en photo une cigarette vissée entre les lèvres avait choisi de se faire incinérer. Ses cendres reposent au célèbre cimetière Glendale, situé dans le Comté de Los Angeles, réputé pour être aussi la dernière demeure de nombreuses célébrités. On raconte qu’avec les cendres de l’urne, un petit sifflet en or fut ajouté, portant l’inscription : “If you want anything, just whistle !” (“si tu as besoin de quoi que ce soit, siffles !”) Une référence à la célèbre réplique prononcée (pas tout à fait ainsi) dans Le Port de l’angoisse par Lauren Bacall. En fait, ce sifflet fut un cadeau de Bogart à Bacall, qui tournait pour la première fois à 43 ans avec sa future femme, alors âgée de 19 ans.
Frank Sinatra (1915-1998)

Frank Sinatra, acteur et Crooner de légende à la vie privée tumultueuse, gros fumeur et buveur aussi, s’est fait inhumer avec un paquet de cigarettes de marque Camel, un briquet Zippo, l’équivalent d’un dollar en pièces (“pour l’aider à passer un coup de fil” disaient ses amis), et surtout une bouteille de whisky Jack Daniel’s. Une bouteille -fidèle compagne- de Sinatra, qui l’accompagnait sur scène et hors scène, depuis que son ami Jackie Gleason lui avait fait goûter cette marque. Dans le célébrissime (et hallucinant) article Sinatra Has a Cold, écrit par le journaliste Gay Talese en 1966 (lisible en intégralité ici) pour Esquire,celui-ci cite ainsi l’acteur-chanteur : “Je suis pour tout ce qui peut aider à passer la nuit, que ce soit des prières, des tranquilisants, ou une bouteille de Jack Daniel’s”. Quoi qu’il en soit, la fameuse marque saura s’en souvenir : elle lui a même dédié une gamme Premium de Whisky, baptisée Sinatra Select.

Roald Dahl (1916-1990)

Faut-il vraiment vous présenter Roald Dahl, l’auteur britannique de contes qui ont émerveillé des millions d’enfants ? C’est à lui que l’on doit James et la pêche géante, Fantastic Mr. Fox, Le Bon gros géant, Matilda… Et bien entendu sans doute son oeuvre la plus célèbre : Charlie et la chocolaterie. Une oeuvre qui fut d’ailleurs la première à être adaptée au cinéma. En fait, elle reflétait l’immense amour de l’auteur pour le chocolat. Dans ses mémoires écrites en 1984, Roald Dahl écrivait que l’un de ses plus beaux souvenirs d’enfance était une petite barre chocolatée inventée par la marque Cadbury, que celle-ci envoyait de temps à autre à l’école où il se trouvait. Là, avec ses camarades de classe, il devait les noter. Plus tard, il fantasma à l’idée de travailler dans une usine-laboratoire de chocolat, inventant de nouvelles recettes et variétés… L’auteur a ainsi été inhumé avec à ses côtés quelques chocolats, dont on raconte qu’il en offrait à ses invités à la fin de chaque repas, ou qu’il dégustait lorsqu’il mangeait seul. Il y aurait également une bouteille de vin de Bourgogne, ainsi qu’une queue de billard, et des pinceaux.

Tony Curtis (1925-2010)

L’inoubliable Tony Curtis, grand séducteur devant l’éternel à la carrière émaillée de nombreux chefs-d’oeuvre, partage son cercueil avec de nombreux objets, parmi lesquels un chapeau Stetson, une paire de gants en cuir de conduite, une paire de chaussures de son arrière petit-fils, un sac de voyage avec ses lettres et photos préférées, quelques pièces d’or, des dollars en billets, ses médailles militaires (il s’était vaillamment engagé en 1943 et fit la guerre dans le Pacifique), un DVD, des lunettes de soleil, deux de ses montres préférées… Jusqu’aux cendres de son chien. Hallucinant. Vous pouvez d’ailleurs jeter un coup d’oeil à la liste complète ici.

William S. Burroughs (1914-1997)

Auteur phare de la Beat Generation aux côtés de Jack Kerouac et Allen Ginsberg, connu pour ses romans hallucinés mêlant drogue, homosexualité et anticipation (on lui doit notamment l’oeuvre culte Le Festin nu, brillamment adapté par David Cronenberg en 1992), William S. Burroughs serait inhumé avec à ses côtés un revolver calibre .38 chargé, une canne-épée, un stylo à bille, un chapeau Fedora, qui était une de ses marques de fabrique tel qu’on le voit sur la photo… Et un joint. Hommage à ses années de défonce à base de drogues hallucinogènes.

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