Charlize Theron: « Je ferai tout pour avoir un deuxième enfant »

Carrière, célébrité, maternité… Charlize Theron a tout géré avec détermination, en solitaire. Jusqu’à sa rencontre avec un certain Sean Penn. Confidences.

Gala: Dans Albert à l’ouest (en salles depuis le 2 juillet), western trashy comique, vous incarnez Anna, une sorte de Calamity Jane qui, en consolant un cœur brisé, finit par en tomber amoureuse. Forcément, l’envie nous vient de dresser un parallèle avec le couple que vous formez avec Sean Penn depuis plus de six mois…

Charlize Theron: Je ne suis pas la meilleure pour disserter sur ma vie sentimentale. Je la vis derrière les portes de ma maison et je n’ai pas envie de la galvauder. Je ne pense pas être une amoureuse différente d’hier, même si avec la maturité, j’ai gagné en sagesse. Mes choix sont plus réfléchis…

Gala: La rumeur vous prête justement des projets de mariage…

C.T.: Vous êtes vraiment incorrigible! (Rires.) Mon projet immédiat est de tourner cet été The last face (de… Sean Penn, avec Adèle Exarchopoulos et Javier Bardem, ndlr). Mon fils, Jackson, sera à mes côtés. Pour le reste, je n’ai jamais été aussi heureuse qu’aujourd’hui, ça vous va? (Sourires.)

Gala: Envisagez-vous de donner un petit frère ou une petite sœur à Jackson?

C.T.: Oui, j’aimerais bien à nouveau devenir maman. Je n’ai aucune idée de quand cela arrivera, mais je compte tout faire pour avoir un deuxième enfant. J’ai toujours rêvé d’une grande famille. Si la chance m’est offerte de réaliser ce rêve, je ne la laisserai pas passer.

Gala: Parlez-nous de Jackson, qui fêtera ses trois ans en novembre prochain…

C.T.: C’est un petit garçon qui ressemble à tous ceux de son âge. Je pourrais vous en parler des heures, mais vos lectrices qui ont déjà des enfants auraient l’impression de ne rien apprendre d’extraordinaire à son sujet. Je remercie surtout le ciel qu’il soit en bonne santé.

Gala: On vous dit très assistée par votre propre mère, en ce qui concerne son éducation.

C.T.: Ma mère est incontournable dans la vie, mais c’est moi et personne d’autre qui élève mon fils. On raconte également qu’elle vit sous notre toit, tout cela est absolument faux. Elle m’aide beaucoup au quotidien parce qu’elle vit près de chez moi.

Gala: Vous avez décidé d’adopter un enfant toute seule. Vous ne vous êtes jamais souciée de l’absence d’une figure paternelle pour Jackson?

C.T.: Je fais partie d’une génération qui s’est affranchie du schéma familial traditionnel. Une maman ou un papa peuvent suffire à un enfant, dès lors qu’il est comblé d’amour. C’est ma philosophie. Comme n’importe quel autre parent, en couple ou célibataire, tout ce qui m’importe, c’est que mon fils se sente aimé, protégé. De moins en moins d’enfants sont élevés par un papa et une maman ensemble. Il faut les écouter. Grandir avec une mère, deux mamans ou deux papas est bien moins traumatisant qu’on s’évertue à le croire.

Gala: Vous parvenez à faire preuve d’autorité pour deux?

C.T.:Je m’efforce surtout d’être une mère intègre, afin que Jackson le soit plus tard à son tour. Je n’ai pas envie de l’élever dans la crainte. Je souhaite qu’il s’épanouisse pleinement et librement, avec un certain respect de lui-même et des autres.

Gala: Vous souvenez-vous de vos premiers pas à Hollywood, en arrivant d’Afrique du Sud?

C.T.: Lorsque je suis sortie de l’aéroport de Los Angeles pour la première fois, personne ne m’attendait. Je suis montée dans un taxi et j’ai demandé au chauffeur de me conduire dans un hôtel propre et pas cher. J’ai défait mes valises dans une chambre de The Farmer’s Daughter. Ça n’était pas encore l’hôtel branché d’aujourd’hui. Des chambres y étaient louées pour une heure seulement, si vous voyez ce que je veux dire! (Rires.) Ce même jour, j’ai descendu Sunset Boulevard, en me jurant qu’un jour moi aussi je figurerais sur les grands panneaux publicitaires que mon regard croisait.

Gala: On raconte que votre mère a forcé votre destin d’actrice en vous emmenant régulièrement au cinéma.

C.T.: En fait, il s’agissait de projections en plein air, nous restions dans notre voiture. Certains films n’étaient pas de mon âge. Je me souviens m’être cachée sous une couette pendant Liaison fatale, avec Michael Douglas et Glenn Close. Je n’avais que douze ans. Mais nous ne savions jamais à l’avance quel film allait être projeté.

Gala: Depuis 1994, vous attirez l’attention sur les violences faites aux femmes en Afrique du Sud. Vous êtes également impliqué dans la lutte contre le sida. Sean Penn est lui aussi un activiste de longue date. C’est ce qui vous a plu chez lui?

C.T.: Cet homme que vous n’avez cessé de mentionner a d’abord été un ami. Nous nous connaissons depuis dix-huit ans. Nous avons toujours eu des sujets de discussions particulièrement intéressants, ensemble. Je peux même dire, puisque vous mourrez d’envie de l’entendre, que ce sont nos intérêts communs qui nous ont définitivement rapprochés.

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