Il réclamait dix millions d’euros, mais sera finalement obligé de verser un euro symbolique à Dior. John Galliano n’a pas été entendu par les prud’hommes.
Depuis février 2011, John Galliano a vécu le pire, touché le fond, puis donné un coup de pied salvateur pour remonter à la surface. Directeur artistique de la maison Dior pendant quinze ans, le workaholic n’était pas devenu qu’accro à son travail et s’offrait chaque jour un cocktail détonnant à base de médicaments et d’alcool. Sa vie a basculé à la terrasse du café La Perle dans le Marais, lorsqu’il a été immortalisé proférant des injures antisémites. Filmé, le créateur n’a pu que constaté le dérapage et s’est vu immédiatement sanctionné par sa maison mère, Dior. Si dans un premier temps le truculent ponte de la fashion sphère a fait profil bas, depuis il a revu ses priorités et réclamé à Dior la coquette somme de dix millions d’euros.
Alors qu’il contestait son licenciement, le conseil des prud’hommes de Paris a débouté John Galliano. Plus encore, il se voit obligé de verser un euro symbolique à Dior ainsi qu’à la marque filiale du groupe, John Galliano. Le designer british réclamait la nullité de son licenciement ce qui aurait entrainé le versement rétroactif de ses salaires, soit dix millions d’euros. Son avocate Me Chantal Giraud-Van Gaver a fait part de son «immense déception», alors que la défense de Dior se voit conforter dans son choix. «Nous l’avons licencié pour une faute grave, caractérisée, et le conseil des prud’hommes en le déboutant nous a confortés dans le bien-fondé de notre décision», explique Me Néret, l’avocat de Dior.
Pour Me Giraud, Dior aurait dû se préoccuper de l’état de santé de son client: «in fine, les choses sont arrivées parce que Dior n’a pas pris en considération l’état de santé (de Galliano) qui s’est largement dégradé avec la charge de travail qui n’a fait que s’alourdir». Après avoir suivi une cure de désintox aux États-Unis, réalisé la robe de mariée de Kate Moss en catimini, John Galliano, trois ans après le Galliano Gate, s’est racheté une conduite en même temps qu’une santé. Une parenthèse pour enfin faire face à ses démons – revenir notamment sur son père tyrannique, comme il le révélait dans Vanity Fair en juin dernier -, trouver les mots pour s’excuser publiquement, et retrouver sa place de génie créateur de la planète mode. Car à défaut de revenir chez Dior, John Galliano a repris du service dans la maison confidentielle Martin Margiela. A suivre.
Click Here: Cheap Golf Golf Clubs