A l’occasion de la sortie de son livre Briser le silence où elle décide de raconter enfin sa vérité, Murielle Bolle, considérée comme l’un des témoins-clés de l’affaire Grégory se confie au Parisien. Elle y évoque évidemment les protagonistes de ce drame qui a bouleversé sa vie, mais parle aussi de son quotidien et de sa passion pour Johnny Hallyday.
Le 16 octobre 1984, le petit Grégory, alors âgé de 4 ans, est retrouvé mort pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne dans les Vosges. S’ensuit alors un incroyable feuilleton judiciaire et médiatique pour tenter de mettre la main sur le ou les meurtriers. Parmi les protagonistes de l’affaire, Murielle Bolle âgée de quinze ans au moment des faits, est considérée par la justice comme l’un des témoins-clés de l’affaire. Récemment mise en examen avant que celle-ci ne soit annulée pour des vices de forme, Murielle Bolle a finalement décidé de sortir du silence. Alors qu’elle ne s’était pas exprimée publiquement depuis 1993, elle livre aujourd’hui sa vérité dans un livre intitulé Briser le silence qui sortira le 7 novembre prochain. Elle a accordé, à cette occasion, quelques interviews à ces médias “qui lui ont fait tant de mal”.
Dans son entretien accordée au Figaro, elle revient évidemment sur l’affaire. Elle répète ainsi sa version de l’histoire : “Je l’ai dit et je le répète : le jour de la mort de Grégory, je suis sortie du collège comme d’habitude, j’ai pris le bus, je me suis arrêtée chez la tante Louisette où étaient Bernard et son fils Sébastien. J’espère qu’on va enfin me croire, la justice, les parents de Grégory et l’opinion publique à laquelle j’ai été jetée en pâture.” Bernard, c’est Bernard Laroche, son beau-frère qu’elle avait pourtant accusé d’être l’auteur du crime, lorsqu’elle a été interrogée pour la première fois, il y de cela trente-quatre ans, avant de se rétracter. Ce dernier sera ensuite abattu par le père de Grégory qui le croyait ainsi coupable. Une mort que Murielle Bolle porte désormais comme un fardeau. “Je porte la culpabilité de sa mort. Si je n’avais pas eu peur de la pression des gendarmes, de leurs menaces et que je n’avais pas dit ce que j’avais dit, peut-être serait-il encore vivant. Ce poids ne me quittera jamais,“ a-t-elle confié au Figaro.
Aujourd’hui alors que la justice s’oriente vers un scénario de complot familial, Murielle Bolle n’est pas à l’abri d’une nouvelle mise en examen. En attendant, celle qui est désormais grand-mère dit vivre “au jour le jour”. Son seul réconfort, sa petite-fille qu’elle appelle “ma petite poupée” et ses trois garçons. “Mes enfants, c’est ma vie. Si j’ai tenu, c’est grâce à eux,” dit-elle. Et quand elle n’a pas le moral, Johnny Hallyday reste son seul remède : “Quand j’ai le blues, j’écoute du Johnny et je chante à tue-tête. C’est mon idole depuis que j’ai dix ans, j’ai tous ses vinyles, il fait partie de ma vie.”
Crédits photos : Bestimage
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