Souvenirs sentimentaux, cadeaux, vêtements, collections, mais aussi mobilier et matériels électroniques, nos logements sont souvent bien remplis. Autant d’effets personnels qui peuvent être réduits à néant, ou sérieusement détériorés, en cas de sinistre.
Et s’il n’est pas possible de fixer un prix à des photos de famille, vos équipements et appareils électroménagers sont eux protégés dans le cadre de l’assurance multirisque habitation. Mais à quel prix ?
Une piètre valeur d’usage
Parce qu’une table utilisée pendant quatre ans n’est plus aussi impeccable qu’au jour de son achat, un taux de vétusté est appliqué sur le prix neuf estimé au moment de l’incident, afin de calculer sa « valeur d’usage ». Bien que certains contrats intègrent un barème d’usure pour l’ensemble des biens mobiliers, c’est le plus souvent un expert mandaté par l’assureur qui va déterminer spécifiquement le taux de vétusté des différents équipements dégradés. Dans ce cadre, il prendra en compte plusieurs facteurs comme la durée moyenne de vie de l’objet, ses caractéristiques techniques, les éventuels progrès techniques réalisés depuis ou encore son état d’entretien.
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En termes d’assurance, un ordinateur ne vaut par exemple plus rien au-delà de cinq ans d’utilisation, tandis qu’une télévision sera, en général, indemnisée à hauteur de 50 % de son prix d’achat. Quant à vos vêtements et chaussures, ils perdent le tiers de leur valeur deux ans après leur acquisition. Au rayon des biens les moins dépréciés, ce sont la vaisselle et le mobilier de style qui sortent gagnants, avec 100 % de la valeur indemnisée même après dix ans de possession.
L’attrait de la valeur à neuf
Si la valeur d’usage fait loi dans la majorité des contrats, les assurés peuvent choisir une protection plus favorable, moyennant une cotisation plus élevée. Deux options s’offrent alors à eux.
Certaines conventions proposent une indemnisation de la « valeur à neuf » des meubles endommagés. Dans ce cas, le montant proposé correspondra à l’évaluation du prix d’un bien neuf aux caractéristiques et performances similaires au jour du sinistre, sans prendre en compte, ou seulement en partie, la vétusté.
Il est aussi possible de souscrire une garantie de « rééquipement à neuf ». En contrepartie du remplacement des objets abîmés dans les six mois qui suivent leur dégradation ou leur vol, vous bénéficiez alors d’un dédommagement maximum, sans aucun abattement d’usure. Pour obtenir une estimation au plus juste, les factures d’achat et photos du mobilier sont essentielles. Des coffres-forts numériques permettent d’ailleurs de stocker ces informations en ligne.
Gare aux objets précieux
Alors qu’un canapé ou une machine à laver s’abîment avec le temps, c’est tout l’inverse pour les bijoux ou les tableaux de maître, dont la valeur ne cesse de s’accroître. Vous devez donc les protéger de façon spécifique.
En pratique, vous devez déclarer vos objets précieux – bijoux, pierres précieuses, objets d’art, œuvres d’artistes reconnus, tapis et autres meubles d’art – à votre assureur. Si la valeur totale est inférieure à 20.000 euros, il peut suffire d’ajouter une option à votre contrat multirisque habitation pour bénéficier d’une garantie basée sur leur facture d’achat et une expertise. Au-delà, il faudra opter pour un contrat indépendant « en valeur déclarée » ou « agréée » et prendre des mesures de sécurité appropriées.
Et le mobilier de jardin ?
Les dépendances attenantes au logement, du type vérandas et pergolas, sont en général protégées, sans surcoût, par l’assurance multirisque habitation, à condition d’avoir été préalablement déclarées à l’assureur.
Pour tout le reste, il faut opter pour une extension de garantie, souvent appelée « pack jardin ». Cette assurance couvre votre abri de jardin, la serre, la piscine, le barbecue, l’outillage, la tondeuse, le système d’arrosage…
Attention à bien vérifier les sinistres pris en charge. Car si les incendies et tempêtes sont couverts, certains contrats excluent le vol et le vandalisme, ou imposent des conditions de sécurité particulières.