Pilote, cofondateur et dirigeant d’une écurie et président de la Fédération internationale automobile (FIA) de 1993 à 2006. Max Mosley qui a occupé de nombreuses fonctions dans le sport auto est décédé, ce lundi, à l’âge de 81 ans. Le Britannique était atteint d’un cancer. « Max était comme un membre de ma famille, pour moi. Nous étions comme des frères. Dans un sens, je suis soulagé, parce qu’il souffrait depuis trop longtemps », a expliqué Bernie Ecclestone à l’agence britannique PA.
« Nous sommes attristés d’apprendre que l’ancien président de la FIA Max Mosley n’est plus », ont de leur côté réagi les organisateurs du championnat du monde de l’épreuve reine automobile, évoquant « une grande figure de la transformation de la Formule 1 ».
Pilote en Formule 2
Plusieurs épisodes sulfureux ont jalonné l’existence de cet avocat, né à Londres le 13 avril 1940, à quelques semaines de la bataille d’Angleterre. Max Mosley était le fils d’Oswald Mosley, fondateur dans les années 1930 du parti Brisith Union of Fascists, remarié en Allemagne en présence d’Adolf Hitler et de Joseph Goebbels, interné en 1940 au premier rang des sympathisants de l’Allemagne nazie du Royaume-Uni.
Après des études de physique puis de droit à Oxford, Max Mosley était devenu avocat spécialiste des questions de brevets et de marques. Il avait très tôt développé un goût pour la course automobile qui l’avait mené au sein de l’équipe de Fomule 2 de Brabham and Lotus, jusqu’à sa retraite comme pilote en 1969.
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Il avait ensuite été cofondateur et dirigeant de l’écurie March Engineering (1969-1977) avant d’occuper diverses fonctions au sommet du sport automobile mondial, dont trois mandats comme président de la FIA. Il vécut notamment, à ce poste, la mort en course du Brésilien Ayrton Senna, lors du Grand Prix de Saint-Marin en 1994, qui entraîna une refonte des politiques de sécurité autour des circuits.
« Orgie nazie »
Max Mosley a cédé les commandes de la FIA au Français Jean Todt en 2009, après avoir été au centre du scandale dit de « l’orgie nazie », après la diffusion de photos et vidéo d’une séance de sado-masochisme où il apparaissait en compagnie de cinq jeunes prostituées s’exprimant en allemand. Certaines étaient en tenue rayée de prisonnier, d’autres en uniforme, notamment celui de la Luftwaffe.
En juillet 2008, il avait obtenu plus de 76.000 euros de dommages et intérêts de l’hebdomadaire dominical News of the World, à l’origine de cette révélation. La justice britannique avait estimé que la scène d’ébats sado-masochistes, diffusées par le journal sur son site, ne présentait pas de caractère « nazi » et que l’enregistrement de la vidéo n’était pas justifié par le droit du public à l’information.