Le député Bruno Questel s’est confié sur le viol dont il aurait été victime à l’âge de onze ans. Sur le plateau de CNews, ce jeudi 11 février, l’homme politique est revenu sur son témoignage.
Bruno Questel ne trouvait pas le courage de rompre le silence. Le député La République en marche a finalement brisé son mutisme en racontant le viol dont il aurait été victime à l’âge de onze ans sur son compte Twitter, le 18 janvier dernier. Un témoignage glaçant sur lequel l’homme politique est revenu sur le plateau de CNews, ce jeudi 11 février. “Je me suis exprimé parce que je sentais qu’une petite musique du ’C’est pas très grave tout cela’ s’installait”, a-t-il expliqué. Avant de préciser : “C’est ça qui m’a fait passer le cap personnel parce que je ne pouvais pas accepter, de ma place qui est la mienne aujourd’hui, de laisser s’installer cela sans réagir.” Une place de “législateur” et de “parlementaire”, comme l’a rappelé la journaliste Sonia Mabrouk.
Depuis ce souvenir impérissable, quarante-trois années se sont écoulées. Pour le député de la Macronie, la période actuelle aurait été opportune à la révélation de son lourd secret. “Les enfants Kouchner ont fait péter un truc et puisqu’eux ont osé, on n’a pas le droit de reculer”, avait-il assuré devant les caméras de BFMTV, ce lundi 8 février. Mais au micro d’Europe Matin, le 5 février, l’homme politique n’avait pas caché sa crainte : il espère que les révélations des dernières semaines autour de différentes affaires de pédophilie ne “seront pas un moment, une séquence d’actualité”, mais bien “une prise de conscience”.
L’idée de prescription “échelonnée”
“Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles.” Ces mots, ce sont ceux d’Emmanuel Macron, le 23 janvier dernier. Depuis, une consultation a été lancée. Bruno Questel, soucieux d’être “capable de poser les meilleurs mots dans la loi à venir”, s’était confié sur le délai de prescription au micro d’Europe Matin, le 5 février dernier. “On ne peut pas dire à une femme ou un homme : ‘Il fallait te réveiller plus tôt parce que le délai de prescription est passé’. Ça n’est pas audible pour les personnes concernées et pour la société dans son ensemble”, avait-il affirmé. Invité du journal de 20 Heures sur France 2, ce mardi 9 février, Éric Dupond-Moretti a confirmé que le délai de prescription pourrait être “échelonné”, comme l’ont relaté nos confrères de franceinfo le même jour.
Article écrit avec la collaboration 6Medias
Crédits photos : Capture d’écran CNews
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